Voyage naturaliste en Namibie

Voyage naturaliste en Namibie - Parc National d’Etosha, Namutoni et Onguma Nature Reserve

C’est au célèbre Parc National d’ETOSHA qu’a été consacrée la dernière étape de notre voyage. Ce parc est situé au Nord-Est de la Namibie (Région de Kunene), à seulement 125 km de sa frontière avec l’Angola. Sa latitude est proche de celle de l’embouchure de la rivière Hoarusib dans l’océan Atlantique, là où s’était déroulé notre séjour précédent, autour du Shipwreck Lodge. Une fois rejoint l’air-strip où nous attendait notre avionnette, il ne nous a donc fallu qu’une bonne heure pour rejoindre ETOSHA depuis la Côte des squelettes.

Notre avionnette nous attendant sur un air-strip du désert du Namib.Notre avionnette nous attendant sur un air-strip du désert du Namib. Ce moyen de locomotion nous permit de réduire à 2h la durée de notre transfert à Etosha, au lieu des 2 jours qu'il nous aurait fallu pour rejoindre ce Parc en voiture depuis la Côte des squelettes.
Carte de la partie Nord-Ouest de la Namibie, situant le Parc National d'Etosha.Carte de la partie Nord-Ouest de la Namibie, situant le Parc National d'Etosha. Le Parc National apparait en haut et à droite de la carte, et l'on peut constater qu'il se trouve à la même latitude que l'embouchure de la rivière Hoarusib dans l'océan Atlantique. Et donc aussi que le Shipwreck Lodge qui nous avait hébergés les 3 jours précédents.
Carte du Parc National d'Etosha, Namibie.Carte du Parc National d'Etosha, Namibie. On peut constater que plus de la moitié de la partie visitable du Parc (partie droite) est constituée par le "Pan", un lac salé qui s'est asséché lorsque le trajet de la rivière qui l'alimentait s'est détourné du fait d'accidents géologiques. Ce n'est qu'à la fin de la saison des pluies que, certaines années, réapparaissent quelques grandes flaques salées. Sur la droite de la carte on peut localiser le secteur que nous avons visité (Namutoni).

Le Parc d’ETOSHA a été créé à partir d’une réserve de chasse constituée en 1907 par les Allemands, qui colonisaient alors la Namibie. Cette réserve couvrait initialement près de 100 000 km2. C’est en 1967 qu’elle a acquis son statut de Parc National, après que sa superficie ait été réduite à 22935 km2. Seul un tiers de ce Parc est accessible au public, dans sa partie Nord-Est constituée par un vaste lac salé aujourd’hui asséché presque toute l’année, le Pan d’Etosha (voir carte ci-dessus). Bien que sa surface ait été drastiquement réduite par rapport au projet initial, le Parc d’Etosha reste l’une des plus grandes réserves d’Afrique, et accueille 200 000 visiteurs par an. C’est une zone aride parsemée de buissons et d’arbustes, dans laquelle on a recensé 114 espèces de mammifères et 340 d’oiseaux.

Il n’était bien sur pas possible d’explorer tout Etosha pendant les 3 jours que nous avions réservés à ce site. Nous nous sommes donc cantonnés au secteur de Namutoni, siège par le passé d’un fort érigé par les colonisateurs Allemands. Détruit un temps par des guerriers de l’ethnie Ovambo, ce fort fut rapidement reconstruit. Situé à l’Est du Parc, le secteur de Namutoni avait pour nous l’avantage d’être proche d’un petit aéroport facilitant un transfert rapide depuis la Côte des Squelettes.

Pendant les 3 jours passés à Etosha,, nous avons logé dans le très confortable lodge « Onguma le Fort ». Entouré d’une réserve privée de 34000 hectares, l’Onguma Nature Reserve, ce lodge est située à la limite Est du Parc d’Etosha. La réserve privée qui l’entoure nous a permis d’en sillonner les pistes jusqu’aux dernières heures du jour, alors que les parcs nationaux ferment beaucoup plus tôt. La terrasse d’Onguma le Fort nous offrait par ailleurs jour et nuit une excellente vue sur un point d’eau proche, fréquenté à toute heure par de nombreux animaux venant s’y abreuver.

Le Pan d'Etosha vu de notre avionnette lors de notre arrivée depuis la côte des squelettes, NamibieLe Pan d'Etosha vu de notre avionnette lors de notre arrivée depuis la côte des squelettes, Namibie Au premier plan, que du sel à perte de vue, à l'exception d'une petite flaque d'eau à l'arrière-plan, probablement également salée. Plus en arrière encore, une savane semblant sèche et peu végétalisée.
Entrée du lodge Onguma le Fort, Etosha, NamibieEntrée du lodge Onguma le Fort, Etosha, Namibie En Herero, Onguma signifie lieu qu'on voudrait ne pas quitter! A travers cette entrée majestueuse, on aperçoit la terrasse du lodge, et derrière celle-ci l'entrée dans la réserve et le point d'eau.
Entrée dans l'Onguma Nature Reserve, Namibie, sous un ciel tourmenté.Entrée dans l'Onguma Nature Reserve, Namibie, sous un ciel tourmenté. Au loin d'épais nuages sombres et bourgeonnants font présager un orage. A noter une végétation encore verte dans cette partie périphérique de la réserve.
L'environnement aride de l'Onguma Nature Reserve lors de notre visite, tandis qu'un premier orage a éclaté dans le lointain, Etosha, Namibie.L'environnement aride de l'Onguma Nature Reserve lors de notre visite, tandis qu'un premier orage a éclaté dans le lointain, Etosha, Namibie. On se situait à la fin de la saison sèche, et la plus grande partie de la végétation était desséchée tant à Onguma qu'à Etosha. Comme lors de nos étapes précédentes, l'orage observé ce jour là à Etosha était l'un des tous premiers de l'année!
Coucher de soleil avec bosquet de palmiers Macalani (Macalani palm, Hyphaene petersiana), Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie.Coucher de soleil avec bosquet de palmiers Macalani (Macalani palm, Hyphaene petersiana), Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie. La beauté des couchers de soleil qu'on peut observer dans l'Onguma Nature Reserve a contribué à sa réputation. La silhouette des hauts palmiers Macalani se profile sur la droite du cliché (pour plus d 'info sur ce palmier voir recherche par mot clef).
Coucher de soleil profilant une grande termitière dans l'Onguma Nature Reserve , Etosha, Namibie.Coucher de soleil profilant une grande termitière dans l'Onguma Nature Reserve , Etosha, Namibie. Un autre trés beau coucher de soleil. La termitière se situe juste au milieu de l'image.
Girafes d'Angola (Angolan ou Namibian giraffes, Giraffa cameleopardis angolensis), point d'eau de l'hotel Onguma The Fort, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie.Girafes d'Angola (Angolan ou Namibian giraffes, Giraffa cameleopardis angolensis), point d'eau de l'hotel Onguma The Fort, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie. Sept Girafes d'Angola venues boire au point d'eau Au centre un mâle adulte se distingue par sa plus grande taille et la plus grande longueur de ses "cornes" (ou plutôt ossicones selon leur vrai nom). Les autres girafes, plus petites, sont de jeunes femelles, à l'exception de l'individu de droite, plus grand et presque noir, qui est a priori un mâle. Comme l'a rapporté le Pr Bercovitch dans son étude du Journal of Zoology de Z012, les mâles Girafes commencent à foncer vers l'âge de 7 à 8 ans, et 2 ans plus tard leurs tâches sont devenues presque noires. De plus ses cornes sont proportionnellement plus longues, et dépourvues de poils à leur extrémité.
Grands Koudous (Greater Kudus, Tragocephalus strepsiceros), femelle et juvénile au point d'eau de l'hotel Onguma le Fort,  Etosha, Namibie.Grands Koudous (Greater Kudus, Tragocephalus strepsiceros), femelle et juvénile au point d'eau de l'hotel Onguma le Fort, Etosha, Namibie. Les Grands Koudous sont de grandes et belles antilopes marquées aux flancs par des stries blanchâtres verticales et, pour le mâle adulte non visible sur ce cliché, par de longues cornes spiralées. Le juvénile, pour le moment plus petit que sa mère, est certainement un mâle, seul genre à porter des cornes chez cette espèce.
Gnous bleus (Wildebeest, Connochaetes taurinus) et Impalas (Impala, Aepyceros melampus) s'abreuvant au point d'eau du lodge 
 Onguma Le Fort, Parc National d'Etosha, Namibie.Gnous bleus (Wildebeest, Connochaetes taurinus) et Impalas (Impala, Aepyceros melampus) s'abreuvant au point d'eau du lodge Onguma Le Fort, Parc National d'Etosha, Namibie. Les Impalas, sur la photo roux et plus petits que les Gnous, sont les antilopes les plus répandues en Afrique. Au contraire des Gnous, seuls les mâles Impala portent des cornes.

Chacune des 3 journées passées à Etosha s’est déroulée selon le même schéma : départ d’Onguma le Fort à 6h15 pour rejoindre en 40 mn environ la porte Namutoni du Parc d’Etosha, qui n’ouvre qu’à 7h. Puis visite de ce secteur jusque 13h avant de rejoindre Onguma le Fort pour un brunch avec vue sur le point d’eau. Après un repos d’une heure, sortie jusqu’au coucher du soleil dans l’Onguma Nature Reserve, avant le diner en vue du point d’eau illuminé.

Le tableau ci-dessous détaille les espèces observées, ainsi que le nombre total d’individus de chaque espèce identifiès pendant les 3 jours passés sur place. Il permet aussi, dans une certaine mesure, de comparer les intérêts respectifs des 2 sites Namutoni et Onguma.

Tableau espèces et nombre d’individus observés en 3 demi-journées dans chacune des 2 Réserves d’ETOSHA visitées du 1er au 4 Décembre 2019

Espèce ( Noms Français, Anglais et Latin)
Ordre alphabétique
ETOSHA
Secteur de Namutoni
ONGUMA
NATURE
Dont vus au point d’eau du lodge Onguma TOTAL des 2 réserves

OISEAUX : 68 espéces

Agrobate du Kalahari (Kalahari scrub-robin, Cercotrichas paena) 3 3
Aigle ravisseur (Tawny eagle, Aquila rapax) 4 4
Alouette à nuque rousse (Rufous-naped lark, Mirafra africana) 2 2
Alouette fauve (Fawn-colored lark, Calendulauda africanoides) 3 3
Alouette sabota (Sabota lark, Calendulauda sabota) 4 4
Amarante du Sénégal (Red-billed firefinch, Lagonosticta senegala) 2 2
Autour chanteur (Pale-chanting goshawk, Melierax canorus) 9 3 12
Autour Gabar (Gabar goshawk, Micronisus gabar) 1 1
Autour sombre (Dark-chanting goshawk, Malierax metabates) 1 1
Autruche d’Afrique ‘Common ostrich, Struthio camelus) 41 41
Bateleur des savanes (Bateleur, Terathopius ecaudatus) 5 5
Bulbul brunoir (Red-eyed bulbul, Pycnonotus nigricans) 1 1 2
Calao à bec noir (African grey hornbill, Locopheros nasutus) 10 10
Calao d’Afrique du Sud (Southern red-billed hornbill, Tockus rufirostris) 6 8 14
Calao leucomèle (Southern yellow-billed hornbill, Tockus leucomelas) 3 1 4
Canard à bec rouge (Red-billed teal, Anas erythrorhyncha) 8 8
Chevalier aboyeur (Common greenshank, Tringa nebularia) 2 2
Chevalier culblanc (Green sandpiper, Tringa nebularia) 1 1
Choucador à épaulettes rouges (Cape glossy starling, Lamprotornis nitens) 17 3 20
Choucador de Meves (Meve’s starling, Lamprotornis Mevesii) 10 3 13
Cisticole grinçante (Rattling cisticola, Cisticola chiniana) 1 1
Coliou quiriva (Red-faced Mousebird, Urocolius indicus) 1 1
Corbeau pie (Pied crow, Corvus albus) 1 1
Courvite à double collier (Double-banded courser, Rhinoptilus africanus) 4 4
Drongo brillant (Fork-tailed drongo, Dicrurus adsimilis) 15 6 21
Echasse blanche (Black-winged stilt, Himantopus Himantopus) 1 1
Eurocéphale à couronne blanche (White-crowned shrike, Eurocephalus anguimitens) 8 8
Francolin à bec rouge (Red-billed francolin, Pternistis adspersus) 4 4
Francolin Huppé (Crested Francolin, Ortygornis sephaena) 3 3
Ganga bibande (double-banded sandgrouse, Pterocles bicinctus) 3 3
Gobemouche de Marico (Marico flycatcher, Melaenornis mariquiensis) 10 3 13
Gonolek rouge et noir (Crimson-breasted shrike, Laniarius atrococcineus 1 1
Grèbe castagneux (Little grebe, Tachybaptis ruficollis) 1 1
Guêpier à queue d’aronde (Swallow-tailed bee-eater, Merops hirundineus) 1 1
Gymnogène d’Afrique (African Harrier-Hawk, Polyboroides typus) 1 1
Héron cendré (Grey heron, Ardea cinerea) 7 7
Héron garde-boeufs (Cattle egret, Bubulcus ibis) 1 1
Hirondelle à ventre roux (Red-breasted swallow, Cecropis semirufa) 1 1
Hirondelle isabelline (Rock martin, Ptyonoprogne fuligula) 41 41
Mahali à sourcil blanc (White-browed sparrow-weaver, Plocepasser mahali) 2 2 4
Marabout d’Afrique (Marabout stork, Leptoptilos crumenifer) 2 2
Martin-pêcheur huppé (Malachite Kingfisher, Corythornis cristatus 4 4
Messager sagittaire (Secretary bird, Sagittarius serpentarius) 1 1
Moineau sud-africain (Southern grey-headed sparrow, Passer diffusus) 5 5
Oedicnème tachard (Spotted Thick-knee, Burhinus capensis) 1 1
Oie d’egypte (Egyptian goose, Apolochen aegyptiaca) 2 2 2
Outarde à miroir blanc (Northern black korhan, Afrotis afraoides) 6 6
Outarde houpette (Red-crested korhan, Lophotis ruficrista) 3 3
Outarde kori (Kori bustard, Ardeotis kori) 15 15
Perroquet de Meyer (Meyer’s parrot, Poicephalus meyeri) 1 1
Pie-grièche à poitrine rose (Lesser grey shrike, Lanius minor) 1 1
Pintade de Numidie (Helmeted guineafowl, Numida meleagris) 5 15 20
Pipit africain (African pipit, Anthus cinnamoneus) 3 3
Républicain social (Sociable weaver, Philetairius socius) 10 10
Rollier à longs brins (Lilac-breasted roller, Coracias caudatus) 2 2
Rollier varié (Purple roller, Coracius naevius) 1 1
Souimanga du Mariqua (Marico sunbird, Cinnyris mariquensis) 1 1
Sporopipe squameux (Scaly-feathered weaver, Sporopipes squamifrons) 1 1
Tisserin à tête rousse (Southern masked weaver, Ploceus velatus) 10 10 10
Touraco concolore (Grey-go-away bird, Crinifer concolor) 15 14 29
Tourterelle du Cap (Ring-necked dove, Streptopelia capicola) 13 13
Tourterelle d’espéce non identifiée 51 4 55
Vanneau armé (Blacksmith lapwing, Vanellus armatus) 3 3
Vanneau couronné (Crowned lapwing, Vanellus coronatus) 1 1 2
Vautour africain (White-backed vulture, Gyps africanus) 9 1 10
Vautour Oricou (Lappet-faced vulture, Torgos tracheliotos) 4 4
Veuve royale (Shaft-tailed whydah, Vidua regia) 3 3

MAMMIFERES : 17 espèces

Chacal à chabraque (Black-backed jackal, Lupulella mesomelas) 2 4 6
Dik-dik de Kirk (Damara dik-dik, Madoqua kirkii) 2 2
Gemsbok (Gemsbok, Oryx gazella) 35 3 37
Girafe d’Angola (Angola giraffe, Giraffa giraffa ssp angolensis) 11 43 12 54
Gnou bleu (Wildebeest, Connochaetes taurinus) 52 4 3 56
Grand koudou (Greater koudou, Tragelaphus strepsiceros) 6 9 6 15
Guépard (Cheetah, Acinonyx jubatus) 1 9 10
Hyène tachetée (Spotted hyena, Crocuta crocuta) 1 1
Impala (Impala, Aepyceros melampus) 128 37 20 165
Lion d’Afrique (Lion, Panthera leo) 3 7 10
Mangouste ou Mangue rayée (Banded mongoose, Mungos mungo) 8 8
Phacochère commun (Warthog, Phacochaerus aethiopicus) 2 2
Rhinoceros blanc (White rhinoceros, Ceratotherium simum) 1 1
Rhinoceros noir (Black rhinoceros, Diceros bicornis) 1 1
Springbok (Springbuck, Antidorcas masurpialis) 432 70 500 500
Steenbok (Steinbuck, Raphicerus campestris) 1 1
Zèbre de Burchell ou des plaines (Burchell’s zebra, Equus burchelli) 1200 37 12 1237

REPTILES : 3 espèces

Cobra du Cap (Cape ou Yellow cobra, Naja nivea) 1 1
Tortue leopard (Leopard tortoise, Stigmochelys pardalis) 1 1
Pelomeduse roussâtre ou Tortue à cou caché d’Afrique (Marsh terrapin, Pelomedusa subrufa) 1 1

Au total nous avons pu identifier dans les 2 réserves 87 espèces animales dont 68 d’oiseaux, 17 de mammifères et 3 de reptiles. Les chiffres respectifs étaient :

Il n’y a donc pas eu photo ! Bien que nous ayons beaucoup apprécié nombre des moments passés dans la réserve privée, le secteur Namutoni du Parc National s’avéra considérablement plus riche, avec particulièrement des concentrations d’animaux beaucoup plus importantes. Si nous devions visiter de nouveau ETOSHA, nous logerions dans le Parc National lui-même, de façon à y passer l’entièreté de notre temps.

Les Oiseaux d'Etosha (68 espèces)

ESPECES AQUATIQUES et APPARENTÈES

Nous ne nous attendions pas à observer beaucoup de telles espèces dans un milieu aussi désertique que celui d’Etosha, a fortiori en fin de saison sèche. Les 2 orages que nous avons observés au cours de ce séjour , l’un de loin lors de notre première sortie dans l’Onguma Nature Reserve, et l’autre de beaucoup plus prés, au cours de notre dernière matinée dans le secteur Namutoni, qui nous a sérieusement trempés et obligés à interrompre le safari, n’étaient que les tout premiers de la saison des pluies. Plusieurs points d’eau persistaient cependant, et nous y avons rencontré 38 oiseaux aquatiques ou apparentés, représentant 20 espèces appartenant à 10 familles. Dans ce qui suit les espèces soulignées sont représentées par une photo. Des photos de la plupart des autres espèces peuvent être visualisées en utilisant l’outil recherche par mot clé du site.

L’ordre le plus représenté fut celui des Charadriiformes, classiques limicoles. Parmi ceux-ci, une famille de 4 Courvites à double collier (famille des Glaréolidés), 1 Œdicnème tachard (Burhinidés), 1 Vanneau armé et 1 Vanneau couronné (Charadriidés, pour ces 2 derniers photos via la recherche par mot clé), 1 Echasse blanche (Récurvirostridé), 1 Chevalier aboyeur et 1 Chevalier cul-blanc (Scolopacidés). Les autres espèces aquatiques comportaient 2 Ardéidés (7 Hérons cendrés et 1 Héron garde-bœufs), 2 Anatidés (8 Canards à bec rouge et 2 Oies d’Egypte), 1 Podicépidé (Grèbe castagneux), 1 Ciconiidé (Marabout d’Afrique), et enfin un Alcédinidé, le très joli Martin-pêcheur huppé (4 adultes). Des photos de la plupart des espèces non soulignées ci-dessus sont accessibles via la recherche par mot clef.

Courvite à double collier adulte      
(Double-banded courser, Rhinoptilus africanus), Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie.Courvite à double collier adulte (Double-banded courser, Rhinoptilus africanus), Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie. Un bel oiseau relativement commun dans les plaines arides des deux tiers Ouest de l'Afrique australe. Ses longues pattes témoignent de son aptitude à la course, qui lui a valu son nom. Celui-ci nous est d'abord apparu seul.
Courvites à double collier (Double-banded coursers, Rhinoptilus africanus), adulte et poussin, Parc National d'Etosha, Namibie.Courvites à double collier (Double-banded coursers, Rhinoptilus africanus), adulte et poussin, Parc National d'Etosha, Namibie. Ce second Courvite était en fait accompagné d'au moins un poussin. A priori pas plus car les femelles de cette espèce ne pondent qu'un seul œuf. On voit ici la mère cherchant sur le sol de quoi nourrir son poussin.
Courvite à double collier   (Double-banded courser, Rhinoptilus africanus), Poussin, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie.Courvite à double collier (Double-banded courser, Rhinoptilus africanus), Poussin, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie. Encore plus farouche que ses parents, le poussin Courvite ne s'est montré qu'un instant.
Oedicnème tachard adulte (Spotted thick-knee, Burhinus capensis), Parc National d'Etosha, Namibie, et  Richard toll, Sénégal.Oedicnème tachard adulte (Spotted thick-knee, Burhinus capensis), Parc National d'Etosha, Namibie, et Richard toll, Sénégal. Allure de gros limicole (longueur 43 cm) haut sur pattes, remarquable, comme les autres membres de sa famille par ses grands yeux. Son dessus est constellé de taches brunes arrondies qui lui valent son nom de tachard. Par contre, sur ses ailes pas de barre claire comme chez plusieurs membres de sa famille, dont l'œdicnème criard qu'on peut observer en France.
Canard à bec rouge adulte (Red-billed teal, Anas erythrorynchos), Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie, et Madikwe Game Reserve, Afrique du Sud..Canard à bec rouge adulte (Red-billed teal, Anas erythrorynchos), Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie, et Madikwe Game Reserve, Afrique du Sud.. Un joli canard facilement identifiable par sa calotte noire contrastant avec ses joues claires, et son bec rouge marqué d'une selle noire plus large chez la femelle. Répandu dans toute l'Afrique australe et de l'Est.
Martin-pêcheur huppé (Malachite kingfisher, Alcedo cristata), adulte guettant des proies du haut d’une tige de papyrus, Parc National d'Etosha, Namibie et Marais de Mabamba, Ouganda. Martin-pêcheur huppé (Malachite kingfisher, Alcedo cristata), adulte guettant des proies du haut d’une tige de papyrus, Parc National d'Etosha, Namibie et Marais de Mabamba, Ouganda. Un petit Martin-pêcheur (même taille que celui d'Europe) dont les couleurs spectaculaires font un petit bijou. Répandu dans toute l'Afrique sub-saharienne. Nous en avons vu 4 dans le Parc National d'Etosha.
RAPACES

Nous en avons observé 9 espèces, toutes diurnes, de l’ordre des Accipitriformes et de la famille des Accipitridés. De la plus originale, le Messager sagittaire, aux Vautours Africain et Oricou, en passant par 3 espèces d’Autours (Chanteur, Sombre et Gabar), 2 d’Aigles, le Ravisseur, 4 individus, et le Bateleur des savanes, 5 individus dont un immature, enfin un Gymnogène d’Afrique. Le rapace vu en plus grand nombre fut l’Autour Chanteur (n=12), suivi par le Vautour Africain (n=10), et l’Aigle Ravisseur (n=4).

Messager sagittaire (Secretary bird, Sagittarius serpentarius), adulte déambulant dans le secteur Namutoni du  Parc National d'Etosha, Namibie.Messager sagittaire (Secretary bird, Sagittarius serpentarius), adulte déambulant dans le secteur Namutoni du Parc National d'Etosha, Namibie. L'un des rapaces les plus spectaculaires d'Afrique. Longues pattes et long cou qui pourraient, de loin, le faire confondre avec une Grue. Arpente toute la journée la savane sur le sol de laquelle il trouve la majeure partie de sa pitance, principalement reptiles et petits mammifères qu'il assomme à coups de pattes. Il en reste environ 6000, en Afrique australe.
Autour chanteur adulte (Pale Chanting Goshawk, Melierax canorus), Etosha, secteur de Namutoni, Namibie.Autour chanteur adulte (Pale Chanting Goshawk, Melierax canorus), Etosha, secteur de Namutoni, Namibie. Un rapace de taille moyenne, 48-62 cm, très élégant, et commun en Afrique australe. Nous en avons vu 12 en 3 jours à Etosha! La cire du bec et les pattes rouges sont typiques, comme la pâleur du plumage, la poitrine finement barrée et le croupion blanc.
Autour sombre (Dark Chanting Goshawk, Melierax metabates), Namutoni, Parc National d'Etosha, NamibieAutour sombre (Dark Chanting Goshawk, Melierax metabates), Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie Un cousin de l'autour chanteur, beaucoup moins commun. Ici perché sur une branche d'épineux. Nous ne l'avons rencontré qu'une fois à Etosha. Sa cire et ses pattes, sont rouges comme celles de son cousin chanteur, mais sa poitrine n'est pas barrée, et sa teinte générale est cette fois gris foncé, incluant le croupion.
Autour gabar (Gabar goshawk, Micronisus gabar), forme sombre, ou mélanique, Namutoni, Parc National d'Etosha, NamibieAutour gabar (Gabar goshawk, Micronisus gabar), forme sombre, ou mélanique, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie Cet autour est beaucoup plus petit que ses cousins Chanteur et Sombre (28-36 cm). Cire et pattes sont également rouges. Il en existe une forme claire, plus fréquente que la mélanique qui est observée surtout dans les zones arides. Les 3 barres transversales de la queue, visibles sur la photo, sont une caractéristique des 2 formes. C'est un grand amateur d'oisillons d'espèces nichant en colonie, qu'il prélève au nid.
Aigle ravisseur adulte (Tawny eagle, Aquila rapax), probable femelle, Namutoni, Etosha National Park, Namibie.Aigle ravisseur adulte (Tawny eagle, Aquila rapax), probable femelle, Namutoni, Etosha National Park, Namibie. Nous avons observé 4 Ravisseurs, tous à Namutoni. Celui-ci est probablement une femelle selon sa grande taille, le mâle étant plus petit. La position de la tête ne permet pas de bien distinguer une caractéristique de l'espèce, la longueur de la commissure du bec, qui s'étend jusque sous l'œil. Elle dépasse l'œil chez son cousin l'Aigle des steppes. Autres photos de l'espèce via l'Outil Recherche par mot clé.
Aigle ravisseur (Tawny eagle, Aquila rapax), adulte survolant la brousse à la recherche de proies, Namutoni, Parc national d'Etosha, Namibie.Aigle ravisseur (Tawny eagle, Aquila rapax), adulte survolant la brousse à la recherche de proies, Namutoni, Parc national d'Etosha, Namibie. Sur cette photo, un adulte probablement jeune, selon sa couleur claire, survole la savane pour y trouver sa pitance. Autres photos de l'espèce via l'Outil Recherche par mot clé.
Envol d'un Gymnogène d'Afrique (African Harrier-Hawk, Polyboroides typus) dérangé par le passage d'un jeune Aigle Ravisseur, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie.Envol d'un Gymnogène d'Afrique (African Harrier-Hawk, Polyboroides typus) dérangé par le passage d'un jeune Aigle Ravisseur, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie. C'est probablement le survol de cet Aigle Ravisseur qui a déclenché la fuite du Gymnogène, sans quoi il aurait fort bien pu devenir la proie de l'Aigle! On distingue la face jaunâtre du Gymnogène, ses ailes très larges, et la barre blanche transversale caractéristique sur la queue. Autres photos via l'Outil Recherche par Mot Clé.
Bateleur des savanes immature (Bateleur, Terathopius ecaudatus), Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie.Bateleur des savanes immature (Bateleur, Terathopius ecaudatus), Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie. Les 5 Bateleurs des savanes que nous avons observés à Etosha ont tous été vus dans le secteur Namutoni. Celui-ci était le seul immature. Il faut au juvénile 4 mues, soit 6 à 7 ans, pour endosser le magnifique plumage adulte qu'on peut admirer sur la photo d'un couple via l'Outil de Recherche par Mot-Clef. A noter que la queue du juvénile est proportionnellement plus longue que celle de l'adulte chez qui elle est très courte.
Vautours africains (White-backed vulture, Gyps africanus), adultes se préparant à se repaitre d'un animal mort, Namutoni, Etosha, Namibie. Vautours africains (White-backed vulture, Gyps africanus), adultes se préparant à se repaitre d'un animal mort, Namutoni, Etosha, Namibie. Le vautour le plus commun en Afrique, caractérisé par son dos et son croupion blancs qui lui valent son nom anglais. Observé le plus souvent en groupe. Ici perchés prés d'une girafe adulte morte depuis peu d'une cause inconnue.
Portrait d'un Vautour Africain (White-backed vulture, Gyps africanus), adulte perché dans un palmier, Onguma Nature Reserve, Etosha, Kunene, Namibie. Portrait d'un Vautour Africain (White-backed vulture, Gyps africanus), adulte perché dans un palmier, Onguma Nature Reserve, Etosha, Kunene, Namibie. Noter chez cet adulte jeune la face nue et noire, comme le bec, les rayures du plumage et la cape, blanchâtre comme sont le cou, et le bas du dos, qu'on ne voit pas sur la photo pour ce dernier.
Vautour Oricou adulte (Lappet-faced vulture, Torgos tracheliotos), Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie.Vautour Oricou adulte (Lappet-faced vulture, Torgos tracheliotos), Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie. Le second plus grand Vautour d'Afrique, après le Vautour Chassefiente. Espèce menacée. La couleur corne du gros bec et la face ridée et rougeâtre sont caractéristiques. Autres photos de l'espèce via l'Outil Recherche par mot clé.
Vautour oricou (Lappet-faced vulture, Torgos tracheliotos), adulte planant à la recherche d'un cadavre, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie.Vautour oricou (Lappet-faced vulture, Torgos tracheliotos), adulte planant à la recherche d'un cadavre, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie. Parait souvent dépenaillé au vol, mais envergure impressionnante (98-115 cm). Domine les autres vautours sur les carcasses des grands mammifères, mais préfère la peau et les tendons aux muscles et autres tissus mous. Autres photos de l'espèce via l'Outil Recherche par mot clé.

PASSEREAUX : Nous en avons observé 25 espèces, représentant 17 familles. Des photos de certaines espèces non soulignées peuvent aussi être visualisées via l’outil recherche par mot clé.
Les familles les plus représentées furent les Hirondelles (Hirundinidés : 41 Hirondelles isabelline et 1 Hirondelle à ventre roux), les Drongos (Dicruridés, 21 Drongos brillant), les Muscicapidés : 13+ Gobemouches de Marico, et 3 Agrobates du Kalahari.

Hirondelle à ventre roux (Red-breasted swallow, Cecropis semirufa), Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie.Hirondelle à ventre roux (Red-breasted swallow, Cecropis semirufa), Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie. Le dessous est franchement rouge chez l'adulte, alors que la gorge et le ventre sont blanchâtre chez le juvénile. Il s'agit d'un migrant intra-africain.
Choucador à épaulettes rouges  (Cape glossy starling, Lamprotornis nitens) apparemment de mauvaise humeur! Namutoni, Etosha, Namibie.Choucador à épaulettes rouges (Cape glossy starling, Lamprotornis nitens) apparemment de mauvaise humeur! Namutoni, Etosha, Namibie. Répandu localement puisque observé au moins 20 fois en 3 jours, dont 17 fois dans le secteur Namutoni. Son plumage brillant, sa queue courte et son iris jaune orangé le distinguent facilement du Choucador de Meves (photo suivante). Les épaulettes rouges sont souvent difficiles à distinguer.
Choucador de Meves adulte (Meves' starling, Lamprotornis mevesii), Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie. Choucador de Meves adulte (Meves' starling, Lamprotornis mevesii), Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie. Nous n'avons vu à Etosha qu'un seul individu de ce choucador déjà observé à Shinde. Il faut dire qu'Etosha se situe à l'extrémité Est de sa répartition. Distinguable du choucador à épaulettes rouges par son plumage peu brillant, ses yeux sombres et sa longue queue.
Gobemouche du Marico adulte (Marico flycatcher, Malaenornis mariquensis), Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie.Gobemouche du Marico adulte (Marico flycatcher, Malaenornis mariquensis), Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie. Un assez gros passereau (18 cm) abondant localement puisque nous l'avons "coché" 13 fois à Etosha, dont 10 dans Namutoni. Facilement repérable car souvent perché haut, bien en évidence. Son dessous blanc le distingue aisément des Gobemouches Pâle et Traquet chez lesquels il est brun.
Gobemouche du Marico juvénile (Marico flycatcher, Melaenornis mariquensis), Onguma Nature Reserve, Etosha, Kunene, Namibie.Gobemouche du Marico juvénile (Marico flycatcher, Melaenornis mariquensis), Onguma Nature Reserve, Etosha, Kunene, Namibie. Parmi de nombreux adultes de l'espèce nous avons remarqué ce juvénile, identifié par les stries brunâtres de sa poitrine et les tâches chamois de son dessus (non visibles sur la photo pour ces dernières).
Agrobate du Kalahari (Kalahari scrub-robin, Cercotrichas paena), couple avec comportement de cour chez le mâle, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie. Agrobate du Kalahari (Kalahari scrub-robin, Cercotrichas paena), couple avec comportement de cour chez le mâle, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie. Les agrobates sont des insectivores à bec fin communs dans les buissons des savanes arides. Leur tête est marquée de sourcils et de moustaches claires. Pas de dimorphisme sexuel. On voit ici à droite un mâle poursuivant une femelle tout en exhibant pour la séduire les belles plumes rousses de son croupion et de sa queue.

Également parmi les familles les plus représentées, les Tisserins (Plocéidés) : 4 Mahalis à sourcil blanc, 10+ Républicains sociaux, 10+ Tisserins à tête rousse, et 1 Sporopipe squameux, ainsi que les Alouettes (Alaudidés) : 2 Alouettes à nuque rousse, 3 Alouettes fauve et 4 Alouettes Sabota.

Nids de Républicains sociaux Sociable weaver, Philetairus socius), Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie;Nids de Républicains sociaux Sociable weaver, Philetairus socius), Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie; Les Républicains sociaux sont de petits passereaux endémiques des zones arides de l'Afrique australe. Ils construisent des nids collectifs occupés toute l'année. Ces nids peuvent atteindre une taille énorme, jusqu'à 4x7m, dont le poids peut briser la branche qui les supporte, ou même l'arbre tout entier .
Républicains sociaux (Sociable weaver, Philetairus socius), adultes contribuant à la construction ou à l'entretien du nid communautaire, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie.Républicains sociaux (Sociable weaver, Philetairus socius), adultes contribuant à la construction ou à l'entretien du nid communautaire, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie. Ces énormes nids communautaires peuvent accueillir jusque 500 couples de Républicains, et donc autant de nids individuels agrégés dans l'ensemble communautaire. S'y associent quelques nids d'autres espèces dont des rapaces commensaux comme le Fauconnet d'Afrique et même le Grand-Duc de Verreaux, qui se nourrissent des petits Républicains!
Tisserin à tête rousse, ou à front noir, ou masqué (Southern masked-weaver, Ploceus velatus) mâle nuptial, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie.Tisserin à tête rousse, ou à front noir, ou masqué (Southern masked-weaver, Ploceus velatus) mâle nuptial, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie. Une colonie de cette espèce s'était installée dans un arbre bordant la terrasse de notre hôtel, facilitant leur observation. Le mâle est caractérisé par un dessous jaune, un masque et une gorge noirs, et des yeux rouges. Seule la partie antérieure de la calotte surplombant le masque est véritablement rousse.
Tisserin à tête rousse, ou à front noir, ou masqué (Southern masked-weaver, Ploceus velatus), mâle nuptial de dos, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie.Tisserin à tête rousse, ou à front noir, ou masqué (Southern masked-weaver, Ploceus velatus), mâle nuptial de dos, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie. Ce cliché permet de visualiser le dos du mâle, verdâtre relativement uni, alors qu'il serait tacheté de noir et de jaune chez le Tisserin Gendarme qui lui ressemble. Il rend aussi mieux compte de la coloration de sa calotte. Le jaune de la femelle est plus terne, mais elle a également les yeux rouges.
Nids de Tisserins à tête rousse (Southern masked weaver, Ploceus velatus), Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie.Nids de Tisserins à tête rousse (Southern masked weaver, Ploceus velatus), Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie. Chez cette espèce les nids sont individuels. Leur entrée se situe en dessous. Ce sont les mâles qui les construisent, et comme l'espèce est polygame, chaque mâle en construit plusieurs qu'il fait visiter aux femelles. Ce sont elles qui en choisissent ou non un, en fonction de critères de solidité et de sécurité qu'ils assureront à leur progéniture. C'est aussi selon ce critère qu'elles choisissent leur mâle.
Tisserin à tête rousse (Southern masked-weaver, Ploceus velatus), mâle nuptial posté sous l'entrée de son nid, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie.Tisserin à tête rousse (Southern masked-weaver, Ploceus velatus), mâle nuptial posté sous l'entrée de son nid, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie. Ce mâle communique probablement par cet orifice avec la femelle qui couve dans le nid. Peut-être avant d'aller communiquer de la même façon avec un autre membre de son harem également en train de couver!
Alouette fauve (Fawn-coloured lark, Calendulauda africanoides), Namutoni, Parc National d'Etosha, Kunene, Namibie.Alouette fauve (Fawn-coloured lark, Calendulauda africanoides), Namutoni, Parc National d'Etosha, Kunene, Namibie. Une Alouette commune dans les déserts de type Kalahari. Queue longue, plumes du dos brunes avec de larges marges chamois, épais sourcil blanc, gorge et dessous blancs, stries brunes sur la poitrine. Mais n'a pas les stries malaires brunes typiques de l'Alouette Sabota.
Alouette sabota (Sabota lark, Calendulauda sabota), Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie.Alouette sabota (Sabota lark, Calendulauda sabota), Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie. Plus fortement rayée que l'alouette fauve, particulièrement au niveau de la poitrine. Sourcil blanc impressionnant par son épaisseur et sa longueur, du front à la nuque. Mais le détail le plus caractéristique est la présence de stries malaires (voir outil glossaire), cependant pas toujours faciles à distinguer.
Alouette Sabota chantant (Sabota lark, Calendulauda Sabota), Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie.Alouette Sabota chantant (Sabota lark, Calendulauda Sabota), Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie. L'Alouette Sabota est commune dans les savanes arides. Elle chante souvent depuis un perchoir élevé comme le sommet d'un arbre ou d'un poteau électrique.

Nous avons aussi observé 5 Moineaux sud-africains (Passéridés), 2 Bulbuls brunoir (Pycnonotidés), 2 Amarantes du Sénégal (Estrilidés), 1 Cisticole grinçante (Cisticolidés), 1 Corbeau pie (Corvidés), 8 Eurocéphales à couronne blanche, toutes dans l’Onguma Nature Reserve et 1 Pie grièche à poitrine rose (Laniidés). Egalement 3 Pipits Africain (Motacillidés) , 1 Gonolek rouge et noir (Malaconotidés), 1 Souimanga de Mariqua en cours de mue (Nectariidés) et 3 femelles de Veuves royales (Viduidés).

Eurocéphale à couronne blanche (Southern white-crowned shrike, Eurocephalus anguimitens), adulte se toilettant au soleil couchant, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie.Eurocéphale à couronne blanche (Southern white-crowned shrike, Eurocephalus anguimitens), adulte se toilettant au soleil couchant, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie. Un gros oiseau (25 cm), de la famille des Pie-grièches, dont nous avons observé 8 individus dans la seule Onguma Nature Reserve. Identifié par sa calotte blanche contrastant avec sa nuque et son bandeau oculaire brun-foncés.
Pie-grièche à poitrine rose (Lesser grey shrike, Lanius minor), femelle adulte, Namutoni, Parc national d'Etosha, Namibie.Pie-grièche à poitrine rose (Lesser grey shrike, Lanius minor), femelle adulte, Namutoni, Parc national d'Etosha, Namibie. Chez cette espèce, seul le mâle présente une poitrine légèrement rose, et seulement en période nuptiale. Chez la femelle, le masque noir, qui est l'élément le plus évocateur de l'espèce, est moins marqué que chez le mâle. Migrateur paléarctique.
Pipit africain adulte (African pipit, Anthus cinnamoneus), Namutoni, Parc National d'Etosha, Kunene, Namibie.Pipit africain adulte (African pipit, Anthus cinnamoneus), Namutoni, Parc National d'Etosha, Kunene, Namibie. Seul Pipit que nous ayons identifié à Etosha. Assez commun en Afrique subsaharienne. Patron de la face bien marqué, mandibule inférieure jaunâtre, poitrine et dos bien rayés, ventre blanchâtre à chamois clair uni, comme les rectrices externes
Gonolek rouge et noir (Crimson-breasted shrike, Laniarius atrococcineus) tenant dans son bec un hyménoptère qu'il vient de capturer, Onguma Nature Reserve, EtoshaGonolek rouge et noir (Crimson-breasted shrike, Laniarius atrococcineus) tenant dans son bec un hyménoptère qu'il vient de capturer, Onguma Nature Reserve, Etosha L'un des plus beaux Gonoleks (Malaconotidés), du fait du contraste entre le rouge cramoisi de leur ventre et le noir lustré de leurs parties supérieures. Cris puissants de type Boubou. Vu une seule fois, à Onguma.
Souimanga de Mariqua (Marico sunbird, Cynniris mariquensis), mâle en cours de mue (plumage de transition),  Namutoni camp, Etosha National Park, Namibie.Souimanga de Mariqua (Marico sunbird, Cynniris mariquensis), mâle en cours de mue (plumage de transition), Namutoni camp, Etosha National Park, Namibie. Pas très beau ce Souimanga, mais parce que cette photo a été prise en période de mue, avec des plumes manquantes, et d'autres seulement en cours de repousse. Hors mue, en phase nuptiale, tête, poitrine et haut du dos sont revêtus d'un vert brillant uni, sous tendu à l'avant par une large barre horizontale rouge brillant.
Veuve royale (Shaft-tailed whydah, Vidua regia), femelle adulte, Etosha National Park, Namibie.Veuve royale (Shaft-tailed whydah, Vidua regia), femelle adulte, Etosha National Park, Namibie. Nous avons observé 3 Veuves royales femelles picorant au bord de la piste lors d'une bourrasque préludant à l'orage qui allait nous tremper. Autant la femelle de cette espèce semble discrète, autant le mâle nuptial est spectaculaire avec son petit bec rouge, sa calotte et son dos noirs, sa poitrine dorée, et sa queue plus longue que le reste de son corps, se terminant en éventail.
AUTRES ESPECES

au nombre de 17, elles représentaient 9 ordres différents et 12 familles.A noter que quelques photos de ce groupe ayant été égarées (dont celles des Tourterelle du Cap, du Coliou quiriva et des Guêpiers à queue d’aronde), elles ont été remplacées par des photos personnelles de la même espèce prises sur d’autres sites.

De l’ordre des Galliformes, 3 Francolins huppés et 4 Francolins à bec rouge.
De celui des Ptérocliformes (Gangas), 3 Gangas bibande.
En ce qui concerne les Colombiformes (Pigeons et Tourterelles), nous avons vu tant de tourterelles (68+) que, accaparés par l’identification des nombreuses autres espèces d’oiseaux et de mammifères, nous avons renoncé à préciser l’espèce de la plupart de ces tourterelles, à l’exception de 13 Tourterelles du Cap.

De l’ordre des Coliiformes (Colious), nous avons observé 1 Coliou quiriva. De celui des Coraciiformes, 1 Rollier varié et 2 Guêpiers à queue d’aronde.

Francolins huppés adultes (Crested francolin, Dendroperdrix sephaena), Onguma Nature Reserve, limite Est du Parc National d'Etosha, Namibie.Francolins huppés adultes (Crested francolin, Dendroperdrix sephaena), Onguma Nature Reserve, limite Est du Parc National d'Etosha, Namibie. Un Galliforme, c'est à dire apparenté aux faisans. Oiseau grégaire évoluant dans des biotopes plutôt arides. Généralement proche de la végétation sous laquelle il se réfugie en cas d'alerte. Non menacé.
Ganga bibande (Double-banded sandgrouse, Pterocles bicinctus), femelle adulte, Réserve privée d'Onguma, Namibie.Ganga bibande (Double-banded sandgrouse, Pterocles bicinctus), femelle adulte, Réserve privée d'Onguma, Namibie. Chez cette espèce le mâle est plus facile à identifier grâce à son front blanc barré d'une épaisse ligne noire. Notez le mimétisme de la femelle dans la végétation sèche. Comme les autres gangas, fréquente des milieux arides.
Tourterelle du Cap (Cape turtle-dove, Streptopelia capicola), ETOSHA, Namibie, et Kgalagadi Transfrontier Park, Kalahari, Northern Cape, Afrique du sud.Tourterelle du Cap (Cape turtle-dove, Streptopelia capicola), ETOSHA, Namibie, et Kgalagadi Transfrontier Park, Kalahari, Northern Cape, Afrique du sud. Une tourterelle à (demi) collier, trés ressemblante à notre Tourterelle turque, bien qu'un peu plus petite. Abondante dans toute l'Afrique australe et l'Afrique de l'Est, elle préfère les zones ouvertes.
Coliou_quiriva (Red-faced mousebird, Urocolius indicus), Namutoni, Etosha National Park, Namibia, et Chief_Camp, Botswana. Coliou_quiriva (Red-faced mousebird, Urocolius indicus), Namutoni, Etosha National Park, Namibia, et Chief_Camp, Botswana. Les Colious sont de petits oiseaux endémiques de l'Afrique pourvus d'une petite huppe et d'une longue queue rigide, 2 critères qui facilitent leur identification. Ils se nourrissent de produits végétaux dont la digestion est favorisée par des bactéries internes et par la chaleur produite par l'exposition au soleil de leur abdomen après leur repas.
Rollier varié adulte (Purple roller, Coracias naevius), Onguma Nature Reserve, Etosha, Kunene, Namibie.Rollier varié adulte (Purple roller, Coracias naevius), Onguma Nature Reserve, Etosha, Kunene, Namibie. Un gros rollier (35 à 40 cm de longueur), avec un grand sourcil blanchâtre et un dessous lilas rayé de blanc.
Guêpiers à queue d'aronde (Swallow-tailed Bee-eater, Merops hirondineus), couple adulte, Etosha National Park, Namibie. et Kgalagadi Transfrontier Park, Kalahari, Afrique du sud. Guêpiers à queue d'aronde (Swallow-tailed Bee-eater, Merops hirondineus), couple adulte, Etosha National Park, Namibie. et Kgalagadi Transfrontier Park, Kalahari, Afrique du sud. Un joli guêpier caractérisé par sa longue queue bleue et fourchue, lui ayant valu ses noms Français et Anglais "à queue d'aronde ou d'hirondelle".

De l’ordre des Bucérotiformes (Calaos), nous avons vu 14 Calaos d’Afrique du Sud avec leur bec rouge, 4 Calaos leucomèle (à bec jaune) et 10 Calaos à bec noir (pour ces 2 dernières espèces, voir des photos via l’outil recherche par mot clef). De l’ordre des Otidiformes (Outardes) nous avons vu 6 Outardes à miroir blanc, 3 Outardes houpette, et 15 Outardes Kori. Ont encore été vus 1 Perroquet de Meyer (Psittacidés) et 29 Touracos Concolore (Musophagidés)). Pour ces 2 espèces photos disponibles via l’outil recherche par mot clef).

Calao d'Afrique du Sud (Southern red-billed hornbill, Tockus rufirostris), Parc National d'Etosha, Kunene, Namibie.Calao d'Afrique du Sud (Southern red-billed hornbill, Tockus rufirostris), Parc National d'Etosha, Kunene, Namibie. Un Calao relativement petit (38 à 45 cm de longueur), à bec rouge plutôt court, qui ressemble beaucoup au Calao de Damara (photo via la recherche par mot clef). S'en distingue par les yeux clairs et non sombres, les plumes faciales rayées de brun et non toutes blanches, et les couvertures alaires tachetées de blanc et alors qu'elles sont brunes chez le Damara.
Outarde à miroir blanc (Northern Black Korhaan, Afrotis afraoides), mâle adulte, Parc National d'Etosha, Kunene, Namibie.Outarde à miroir blanc (Northern Black Korhaan, Afrotis afraoides), mâle adulte, Parc National d'Etosha, Kunene, Namibie. Le mâle de cette espèce est un très beau "Korhaan", pour employer la terminologie Sud-Africaine de cette famille d'oiseaux. Sa tête et son cou noirs sont mis en valeur par la tâche blanche qui orne ses joues, tandis que son bec rouge attire aussi l'attention.
Outarde houpette (Red-crested  Korhan, Lophotis ruficrista), mâle adulte déambulant dans une savane aride, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie.Outarde houpette (Red-crested Korhan, Lophotis ruficrista), mâle adulte déambulant dans une savane aride, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie. Relativement petite outarde (48-50 cm) à ventre noir dans les 2 sexes. Le mâle a un cou gris (brun chez la femelle) et une crète rouge qui n'est visible qu'au cours de sa parade nuptiale. Espèce observée 3 fois, dans la seule Onguma Reserve.
Outarde houpette (Red-crested Korhaan, Afrotis afraoides), gros plan d'un mâle adulte, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie.Outarde houpette (Red-crested Korhaan, Afrotis afraoides), gros plan d'un mâle adulte, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie. La huppe rouge qui vaut à l'espèce son nom anglais de "red-crested" n'apparait pas sur ce gros plan. Elle n'est en fait visible qu'au cours de la spectaculaire parade du mâle. Celui-ci jaillit du sol comme un boulet de canon, monte en chandelle, puis se laisse tomber comme une pierre auprès de la femelle qu'il espère ainsi subjuguer.
Outarde Kori (Kori bustard, Ardeotis kori), probable femelle, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie.Outarde Kori (Kori bustard, Ardeotis kori), probable femelle, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie. La plus grande des outardes. Elle mesure 110 à 140 cm de longueur, et pèse 4,5 à 18 kg. Les mâles sont beaucoup plus grands et lourds que les femelles. Vol lourd et laborieux du fait de son poids, .
Outarde Kori (Kori bustard, Ardeotis Kori), jeune adulte Parc National d'Etosha, Kunene, Namibie.Outarde Kori (Kori bustard, Ardeotis Kori), jeune adulte Parc National d'Etosha, Kunene, Namibie. Ce très bel oiseau est devenu rare en dehors des milieux protégés comme les Parcs et Réserves où il peut rester localement abondant. Souvent majestueux, tout spécialement en ce qui concerne les mâles.

MAMMIFERES VUS A ETOSHA : 17 espèces

La réputation du Parc National d’Etosha n’est plus à faire, et comme nous nous y attendions nous y avons observé beaucoup de mammifères. Ce fut aussi le cas, bien qu’à un moindre degré, dans la réserve d’Onguma (dans cette dernière 43 Girafes d’Angola, ainsi plus de la moitié des félins, lions et guépards observés à Etosha). Dans le secteur Namutoni, notre 4/4 était souvent « noyé » dans une foule de quadrupèdes broutant ou se déplaçant en longues files, jusqu’à obstruer notre piste. C’était particulièrement le cas des Springboks, des Impalas et des Zèbres, espèces les plus abondantes. Cette impression d’immersion dans une foule animale était renforcée par le peu d’obstacles à la vue dans cette plaine aride s’étendant en pente douce jusque la grande étendue de sel du Pan d’Etosha.

L’intérêt de ces espèces, généralement courantes, était cependant limité en dehors des 2 Rhinocéros observés dans le secteur Namutoni, l’un Blanc (Ceratotherium simum ) et l’autre Noir (Diceros bicornis), ainsi que des 2 dik diks de Kirk vus à Onguma. Nous n’avons vu aucun primate, mais il y en avait certainement ailleurs dans le parc, aucun éléphant, l’une des premières espèces dévastées par les périodes de sécheresse extrême qui touchent parfois ce site, pas non plus d’Hippopotame, pour la même raison. Mais Il faut souligner que le secteur Namutoni auquel nous nous sommes cantonnés, faute de temps, ne constituait qu’au plus un cinquième de la superficie du Parc d’Etosha. Nous n’avons donc observé qu’une petite partie de sa faune.

PARMI LES CARNIVORES : Nous avons été gâtés en ce qui concerne la famille des Félins puisque nous avons pu observer un total de 10 Lions, et de 10 Guépards, incluant pour ces derniers, cerise sur le gâteau, une famille comportant 5 juvéniles jouant avec leur mère. Nous avons aussi rencontré 6 Chacals à chabraque le principal Canidé dans cette région, dont un grand juvénile dont nous avons remplacé la photo, médiocre, par celle d’un grand juvénile rencontré au cours d’un autre voyage, une Hyène tachetée (Hyénidés, photo via recherche par mot clef), et 8 Mangoustes ou Mangues rayées (Herpestidés), une espèce déjà observée à Chobe, vue cette fois dans la petite agglomération de Namutoni, qui ne regroupe qu’un hôtel et une station service ! A vrai dire cette dernière espèce est assez commune en Afrique subsaharienne.

C’est chez les Félins que nous avons fait les observations les plus intéressantes, bien sûr grâce à la famille Guépards déjà mentionnée, mais tout autant à 2 groupes de lions rencontrés l’un dans la réserve d’Onguma, et l’autre dans le secteur Namutoni. Leur comportement illustrait l’un des besoins essentiels des lions (comme de la plupart des autres espèces du règne animal).

Nul doute que trouver chaque jour de l’eau et de la nourriture soit la principale préoccupation de la plupart des espèces. Mais de très nombreuses observations suggèrent que procréer, se reproduire, et par là perpétuer ses gènes, est aussi chez la plupart d’entre elles une préoccupation obsédante dés l’âge adulte, et une finalité qui guide une très grande partie des comportements animaux.

LES LIONS D’ONGUMA NATURE RESERVE
Lion d'Afrique (Lion, Panthera leo), mâle adulte de 4 ans se reposant dans un tailliis, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie.Lion d'Afrique (Lion, Panthera leo), mâle adulte de 4 ans se reposant dans un tailliis, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie. Nous admirions dans la réserve d'Onguma Nature les jeux d'une femelle guépard avec ses petits (voir plus loin) quand nous avons aperçu dans le rétroviseur de notre 4/4 la tête de ce beau lion qui semblait se reposer, apparemment seul. Notre guide connaissait cet animal et nous apprit qu'il avait 4 ans.
Lionne adulte (Lioness, Panthera leo) draguant un lion mâle de 4 ans, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie.Lionne adulte (Lioness, Panthera leo) draguant un lion mâle de 4 ans, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie. Quelques minutes plus tard, nous découvrions qu'une lionne adulte avait rejoint ce mâle et le serrait de près, comme le montreront les photos suivantes. Il est fréquent que les lionnes provoquent un ou plusieurs mâles proches lorsqu'elles sentent approcher le moment de leur ovulation, faisant probablement naitre en elles l'espoir d'une reproduction.
Lion mâle (Lion, Pantera leo) humant une femelle pour déceler  l'éventuelle proximité de son ovulation via le niveau de ses phéromones, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie.Lion mâle (Lion, Pantera leo) humant une femelle pour déceler l'éventuelle proximité de son ovulation via le niveau de ses phéromones, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie. La lionne s'allongea familièrement contre le mâle, tandis que celui-ci avait ouvert la gueule. Il humait en fait l'odeur de sa partenaire potentielle, ou celle de ses urines, cherchant à y détecter la présence de phéromones. L'abondance de ces hormones volatiles secrétées par la lionne est corrélée au stade de son cycle reproducteur, et spécialement à la maturité de ses ovules. Détecter ces phéromones permet au mâle de repérer la proximité de l' ovulation d'une partenaire potentielle.
Comportement de flairage de type flehmen (ou flehmen grimace) chez un lion mâle, destiné à détecter la période de fécondité, ou estrus, d'une lionne, Onguma Nature Reserve, Etosha, NamibieComportement de flairage de type flehmen (ou flehmen grimace) chez un lion mâle, destiné à détecter la période de fécondité, ou estrus, d'une lionne, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie Peu après, le comportement de flairage, ou de flehmen, se confirma, caractérisé par le retroussement de la lèvre supérieure et une contraction du palais destinés à faciliter le contact des phéromones de la lionne, contenues dans l'air ambiant, avec les organes voméro-nasaux du lion (encore appelés organes de Jacobson), dont les canaux s'ouvrent derrière les incisives supérieures. Ce sont ces organes qui décèlent et mesurent les phéromones, dont le taux reflète celui des hormones ovariennes de la lionne, et signalent à partir d'un certain niveau la proximité de l'ovulation. Celle-ci déterminera le moment de la première pénétration vaginale, de façon à optimiser les chances de fécondation.
Bien que sa crinière soit encore  hérissée par l'excitation, le lion  rentre la langue et commence à fermer la gueule: le "test" de fécondité est négatif, Onguma Nature Reserve, Namibie.Bien que sa crinière soit encore hérissée par l'excitation, le lion rentre la langue et commence à fermer la gueule: le "test" de fécondité est négatif, Onguma Nature Reserve, Namibie. L'excitation du lion semble maintenant diminuer. Le relâchement de ses mâchoires réduit l'exposition de ses organes de Jacobson aux effluves de la lionne. Probablement a-t-il déjà perçu que l'ovulation de cette partenaire potentielle n'est pas encore proche. D'ailleurs la lionne, le réalisant du fait du comportement fort peu empressé du mâle ne va pas tarder à se lever et s'éloigner de lui.
Le Lion parait maintenant indifférent, bien qu'il garde un œil sur la lionne, qui n'est pas partie très loin, et ne tardera probablement pas à revenir le provoquer pour tester de nouveau l'avancement de son processus d'ovulation, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie.Le Lion parait maintenant indifférent, bien qu'il garde un œil sur la lionne, qui n'est pas partie très loin, et ne tardera probablement pas à revenir le provoquer pour tester de nouveau l'avancement de son processus d'ovulation, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie. On voit sur la droite du cliché que la lionne ne s'est allongée qu'à quelques mètres du mâle. Elle va attendre quelques heures avant de se présenter de nouveau à lui, lui permettant de la flairer de nouveau, et si nécessaire encore plusieurs autres fois, jusqu'à ce qu'il décèle que l'ovulation est très proche, et que débutent les copulations, qui se répéteront inlassablement toutes les 20 minutes environ durant les 36 à 48 heures suivantes.
UNE MATINEE DU ROI LION A NAMUTONI
Lions (Panthera Leo), mâle et femelle dormant prés d'un point d'eau, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie.Lions (Panthera Leo), mâle et femelle dormant prés d'un point d'eau, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie. C'est vers 10 heures que nous découvrons 3 lions dormant profondément près d'un point d'eau: un mâle dans la force de l'âge et 2 femelles adultes. L'attitude et la grande proximité de l'une des lionnes avec le mâle évoque une relation privilégiée entre les 2 animaux. Nous décidons de consacrer un peu de temps à observer ce petit groupe.
La lionne (lioness, Panthera leo) s'éveille au côté du mâle encore assoupi, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie.La lionne (lioness, Panthera leo) s'éveille au côté du mâle encore assoupi, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie. C'est la lionne qui dormait contre le mâle qui s'éveille la première. Il lui faudra un bon quart d'heure pour se dresser sur ses pattes, tandis que le mâle continue de dormir profondément. Rien d'étonnant car les lions font partie des mammifères qui passent le plus de temps à dormir dans la journée. Leur puissance et leurs mœurs grégaires leur permettent de ne courir que très peu de risques à s'abandonner ainsi.
Lion mâle (Lion, Panthera leo) émergeant difficilement d'un sommeil profond, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie.Lion mâle (Lion, Panthera leo) émergeant difficilement d'un sommeil profond, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie. Tandis que la lionne s'est éloignée pour s'abreuver, le lion semble avoir beaucoup plus de difficultés à retrouver ses esprits!
Lionne (Lioness, Panthera leo) s'efforçant de réveiller le mâle qui dort à ses côtés après une probable nuit de ripailles, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie.Lionne (Lioness, Panthera leo) s'efforçant de réveiller le mâle qui dort à ses côtés après une probable nuit de ripailles, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie. De retour du point d'eau la lionne s'emploie à stimuler son compagnon encore passablement endormi. Le ventre distendu du mâle suggère qu'il a passé la nuit précédente à se gorger de la chair d'une proie tuée par le clan. Ce qui a pu contribuer à la lourdeur de son sommeil!
Le lion ne réagissant guère, la lionne, dont le ventre est tout aussi dilaté, se risque à des bourrades plus énergiques, à moins qu'il s'agisse d'avances à visée sexuelle ! Namutoni, Etosha, Namibie.Le lion ne réagissant guère, la lionne, dont le ventre est tout aussi dilaté, se risque à des bourrades plus énergiques, à moins qu'il s'agisse d'avances à visée sexuelle ! Namutoni, Etosha, Namibie. Lorsqu'une lionne entre en œstrus (c'est à dire dans sa période féconde), elle ne dispose que de 4 jours pour concevoir, un évènement qu'elle recherche particulièrement. Elle est alors coutumière de comportements de provocation sexuelle vis à vis des mâles.
Le lion reste impassible face aux avances de la lionne qui se roule pourtant à ses pieds et fait frétiller le bout de sa queue, probablement pour l'exciter! Namutoni, Etosha, Namibie.Le lion reste impassible face aux avances de la lionne qui se roule pourtant à ses pieds et fait frétiller le bout de sa queue, probablement pour l'exciter! Namutoni, Etosha, Namibie. Les avances sexuelles des lionnes ne sont pas toujours sincères (faux œstrus). En feignant d'être en chaleur, elles peuvent manipuler un mâle et obtenir sa protection, ou protéger des lionceaux qu'elle a conçus d'un autre mâle et qu'il risquerait donc de tuer. Elle peut même seulement chercher à vérifier que le lion rencontré souhaite former avec elle un "clan" stable, c'est à dire une relation sérieuse! De son côté, le mâle perçoit par l'intermédiaire de récepteurs situés au niveau de son palais la présence et l'abondance des phéromones que la lionne émet. Ces hormones volatiles le renseignent sur l'imminence de l'ovulation de sa partenaire. Souvent, le lion est en effet plus intéressé par la chance que la lionne lui donnerait de se reproduire, et donc de transmettre ses gènes que par l'acte sexuel lui même. Probablement cette lionne n'était pas prête à ovuler à ce moment précis, expliquant le peu d'intérêt du mâle.
Suprême dédain, le lion (Panthera leo) tourne le dos à la lionne qui le provoquait, et semble maintenant s'intéresser à la  seconde! Namutoni, Etosha, Namibie.Suprême dédain, le lion (Panthera leo) tourne le dos à la lionne qui le provoquait, et semble maintenant s'intéresser à la seconde! Namutoni, Etosha, Namibie. On peut supposer à cette réaction que le lion a réalisé, que cette lionne n'émettait pas encore de phéromones, et n'était donc pas encore en œstrus. Et comme la perspective de se reproduire est aussi l'une des principales pulsions vitales des mâles, il s'intéresse maintenant au statut reproductif de la seconde lionne, vers qui il s'est donc tourné.
Le lion flaire la seconde lionne, cherchant probablement à déceler chez elle aussi l'émission de phéromones qui signeraient le début de sa propre période fertile, voire déjà l'imminence de son ovulation. Namutoni, Etosha, NamibieLe lion flaire la seconde lionne, cherchant probablement à déceler chez elle aussi l'émission de phéromones qui signeraient le début de sa propre période fertile, voire déjà l'imminence de son ovulation. Namutoni, Etosha, Namibie Après le bon repas de la nuit, y aurait-il là de quoi agrémenter la matinée? En fait, si le besoin de se reproduire est une pulsion extrêmement forte chez la plupart des espèces animales, l'acte lui-même n'est vraiment pas une partie de plaisir chez les lions! Bien qu'elles se répètent toutes les 15 à 20 minutes pendant 2 à 3 jours, les pénétrations sont douloureuses pour les 2 partenaires du fait de la morphologie du pénis des lions. Celui-ci comporte en effet des sortes d'épines fibreuses qui blessent la femelle, mais jouent aussi un rôle important dans le déclenchement de l'ovulation.
Ayant probablement constaté l'absence d'indice d'ovulation prochaine aussi chez la seconde lionne, le lion les quitte toutes deux, au moins provisoirement, pour vaquer à ses autres occupations, Namutoni, Etosha, Namibie.Ayant probablement constaté l'absence d'indice d'ovulation prochaine aussi chez la seconde lionne, le lion les quitte toutes deux, au moins provisoirement, pour vaquer à ses autres occupations, Namutoni, Etosha, Namibie. Probablement part-il parcourir les limites de son territoire et les marquer de nouveau par ses urines pour limiter le risque que de jeunes mâles les franchissent et tentent de mettre en cause son autorité. Mais probablement reverra-t-il les 2 lionnes plus tard de façon à tester de nouveau l'éventualité d'une entrée en oestrus de l'une ou l'autre jusqu'à ce que survienne le moment fatidique!
UNE FAMILLE DE GUEPARDS DANS L’ONGUMA NATURE RESERVE
PREMIÈRE RENCONTRE LE SOIR DE NOTRE ARRIVÈE

La lumière était déjà fort basse lorsque nous avons découvert cette famille. Les jeunes guépards étaient particulièrement mobiles sinon turbulents. La conjonction de ces deux facteurs fait que nous n’avons obtenu que très peu de photos exploitables de leurs facéties. Nous en avons quand même sélectionné quelques unes, pour illustrer cette rencontre privilégiée, en dépit de leur qualité médiocre.

 Guépard femelle (Cheetah, Acynonix jubatus) et ses juvéniles en fin d'après-midi, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie. Guépard femelle (Cheetah, Acynonix jubatus) et ses juvéniles en fin d'après-midi, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie. C'est ainsi que la petite famille nous est d'abord apparue. A première vue 2 guépardeaux seulement. Mais les 2 queues qui semblent émerger du sol suggèrent qu'il y en avait plus! Ils étaient en fait 5 (les portées sont habituellement de 1 à 8 jeunes, nombre diminuant rapidement du fait d'une mortalité moyenne des guépardeaux dépassant 80%).
Femelle Guépard (Cheetah, Acinonyx jubatus) surveillant les jeux auxquels se livrent ses petits au fonds d'une excavation, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie.Femelle Guépard (Cheetah, Acinonyx jubatus) surveillant les jeux auxquels se livrent ses petits au fonds d'une excavation, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie. C'était souvent dans ce probable trou du sol que se concentrait l'activité des guépardeaux. Ils y disparaissaient un moment, leur présence n'y étant alors révélée que par le frétillement de leurs queues, qui en émergeaient.
Guépard femelle (Cheetah, Acynonix jubatus) accompagnée de  ses guépardeaux, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie.Guépard femelle (Cheetah, Acynonix jubatus) accompagnée de ses guépardeaux, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie. Ici la mère s'était elle même installée dans la fosse avec l'un de ses petits, tandis que 3 autres jouaient à se poursuivre. Ces guépardeaux avaient plus de 4 à 8 semaines, âge auquel ils commencent à sortir de la cachette dans laquelle leur mère les a placés jusque là.
Jeunes Guépards (Cheetahs, Acinonyx jubatus) jouant à se poursuivre sous l'oeil impassible de leur mère, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie.Jeunes Guépards (Cheetahs, Acinonyx jubatus) jouant à se poursuivre sous l'oeil impassible de leur mère, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie. Les poursuites des guépardeaux étaient souvent très vigoureuses, entre coupés de bousculades et se terminant en roulés boulés ou en combats fougueux pendant lesquels ils évaluaient leurs forces respectives.
Jeunes guépards (Cheetah, Acinonyx jubatus) un instant immobiles entre deux jeux, Onguma Nature Reserve, Namibie.Jeunes guépards (Cheetah, Acinonyx jubatus) un instant immobiles entre deux jeux, Onguma Nature Reserve, Namibie. Ils se figeaient parfois ainsi quelques secondes, réalisant notre présence à quelque mètres seulement, mais leur inquiétude ne durait jamais longtemps avant qu'ils retournent à leurs jeux.
Portrait d'un jeune guépard (Cheetah, Acinonyx jubatus) intrigué par l'immobilité de notre voiture, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie.Portrait d'un jeune guépard (Cheetah, Acinonyx jubatus) intrigué par l'immobilité de notre voiture, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie. A un moment ce guépardeau qui semblait jusque là le plus timide, se mêlant moins aux jeux de ses frères et sœurs, s'avança jusqu'à quelques mètres seulement de notre 4/4 pour mieux nous contempler, avant de s'en retourner tranquillement jusque sa mère.
MÊMES GUÈPARDS LE SECOND JOUR

Nous avons eu la chance de retrouver cette famille dés le lendemain, et cette fois en début d’après midi. La lumière était donc beaucoup plus favorable à la photo ! La mère avait tué un jeune impala, et toute la famille avait commencé à le consommer.

Guépards (Cheetah, Acynonis jubatus), mére et juvéniles consommant un impala, Onguma Nature Reserve, Namibie.Guépards (Cheetah, Acynonis jubatus), mére et juvéniles consommant un impala, Onguma Nature Reserve, Namibie. Il faut souvent de longues minutes à un guépard pour reprendre son souffle après son "kill" (voir glossaire). La première urgence est ensuite de cacher sa proie dans la végétation pour éviter qu'une hyène ou un autre félin la lui vole.
Femelle Guépard (Cheetah, Acynonis jubatus) dévorant un impala avec 3 de ses petits, dont l'un semble  gêné par le gonflement considérable de son ventre! Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie.Femelle Guépard (Cheetah, Acynonis jubatus) dévorant un impala avec 3 de ses petits, dont l'un semble gêné par le gonflement considérable de son ventre! Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie. Le risque de se faire voler la proie, et l'incertitude quant à la possibilité d'en capturer rapidement une autre sont souvent tels que l'urgence est maintenant que chacun en mange le plus possible en le moins de temps possible! Nécessité à laquelle ce guépardeau s'est pliée, mais qui explique son ventre distendu et son inconfort!
Deux jeunes guépards (Cheetah, Acinonyx jubatus) se nourrissent sur la carcasse d'un impala tué par leur mère, Onguma Nature Reserve, Etosha, NamibieDeux jeunes guépards (Cheetah, Acinonyx jubatus) se nourrissent sur la carcasse d'un impala tué par leur mère, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie Tandis que la mère guépard a quitté la carcasse, un de ses jeunes, caché par celle-ci, continue de se nourrir. Mais le second ne peut manifestement plus avaler un seul morceau tant son ventre semble prêt à éclater! A noter à gauche l'ossature d'une patte de l'impala, débarrassée de sa chair. Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie.
Jeune guépard (Cheetah, Acynonyx jubatus) venant de se nourrir sur une proie tuée par sa mère, et recherchant le groupe familial, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie.Jeune guépard (Cheetah, Acynonyx jubatus) venant de se nourrir sur une proie tuée par sa mère, et recherchant le groupe familial, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie. Le gonflement considérable de son abdomen montre combien il s'est gavé de chair. Malgré son jeune âge, ce guépardeau sait déjà qu'il n'y aura peut-être pas de nouvelle proie à consommer avant plusieurs jours, et qu'il faut donc ingérer le maximum possible de chaque kill.
Jeune guépard rejoignant sa mère après s'être gavé de la chair d'un impala qu'elle a tué. Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie.Jeune guépard rejoignant sa mère après s'être gavé de la chair d'un impala qu'elle a tué. Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie. Le ventre du guépardeau semble prêt à éclater alors qu'il la retrouve, digérant dans un petit bosquet au sein duquel elle va pouvoir se cacher avec ses rejetons et le reste de sa proie.
Femelle guépard (Cheetah, Acynonyx jubatus) se reposant avec ses petits après la mise à mort et la consommation d'un impala, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie.Femelle guépard (Cheetah, Acynonyx jubatus) se reposant avec ses petits après la mise à mort et la consommation d'un impala, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie. Il faudra plus de 12 heures à la petite famille pour digérer la quantité considérable de chair qu'ils ont ingurgitée. Ce après quoi tous retourneront se servir de nouveau sur les restes de leur festin de la veille. A moins que la carcasse leur ait été volée par une hyène, un chacal ou un autre félin!
AUTRES GUEPARDS ET CARNIVORES RENCONTRÈS A ETOSHA

Nous avons observé 4 autres guépards, d’une part 3 grands juvéniles, presque adultes, à la recherche d’une proie dans le parc de l’hotel Onguma Le Fort, d’autre part une femelle gravide à Namutoni. Nous avons aussi observé 6 Chacals à chabraque et 8 Mangues rayées.

Guépard (Cheetah, Acinonyx jubatus), jeune adulte cherchant des yeux une proie potentielle, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie.Guépard (Cheetah, Acinonyx jubatus), jeune adulte cherchant des yeux une proie potentielle, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie. C'est dans le parc boisé entourant l'hôtel Onguma Le Fort que nous avons observé 3 jeunes adultes peu farouches, dont celui-ci. Ils cherchaient manifestement une proie. Certaines antilopes se cantonnent prés des lieux fréquentés par les humains, espérant que ces derniers effraient les prédateurs. Mais ce n'est pas toujours le cas!
Guépard (Cheetah, Acinonyx jubatus), femelle gravide se reposant à l'ombre d'un taillis, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie.Guépard (Cheetah, Acinonyx jubatus), femelle gravide se reposant à l'ombre d'un taillis, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie. Il s'agit du seul guépard que nous ayons observé dans le Parc National d'Etosha. Ce parc en contenait certainement beaucoup d'autres. La steppe à végétation basse qui y prévaut constitue en effet le terrain de chasse préféré des guépards, leur permettant d'atteindre les vitesses considérables qui les caractérisent et de rattraper ainsi la plupart des antilopes.
Guèpard (Cheetah, Acinonyx jubatus), femelle gravide déambulant le long d'une zone boisée de Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie.Guèpard (Cheetah, Acinonyx jubatus), femelle gravide déambulant le long d'une zone boisée de Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie. Se sentant découverte, cette femelle gravide ne tarda pas à se lever puis s'éloigner d'un pas souple, nous permettant d'admirer sa grâce et sa sveltesse à peine réduites par le gonflement déjà évident de son ventre.
Chacal à chabraque (Black-backed jackal, Canis mesomelas), jeune individu rencontrè dans le Parc National de Ruaha, Tanzanie.Chacal à chabraque (Black-backed jackal, Canis mesomelas), jeune individu rencontrè dans le Parc National de Ruaha, Tanzanie.
Mangoustes ou Mangues rayées (Banded mongoose, Mungos mungo), Namutoni, Parc National d'Etosha, Kunene, Namibie.Mangoustes ou Mangues rayées (Banded mongoose, Mungos mungo), Namutoni, Parc National d'Etosha, Kunene, Namibie. Il existe 33 espèces de mangoustes en Afrique, Asie et Europe. Les mangoustes rayées sont facilement reconnaissables aux stries parallèles qui marquent leur dos et leurs flancs. Celles-ci faisaient partie d'un groupe de 8 individus peu farouches qui écumaient trottoirs et parterres de la petite agglomération de Namutoni, y cherchant insectes, lézards et serpents dont ils se nourrissent. Ces carnivores sont souvent tolérés dans les habitations qu'ils débarrassent des espèces correspondantes.

En ce qui concerne le Grand ordre des ONGULÈS, sa séparation traditionnelle en les 2 sous-ordres des PERISSODACTYLES et des ARTIODACTYLES est considérée aujourd’hui obsolète dans la mesure où les espèces regroupées dans ces 2 sous-ordres sont polyphylétiques (voir si nécessaire la signification de ce terme dans l’outil glossaire). Nous conserverons toutefois cette classification dans un souci de simplification, eu égard à la complexité des plus récentes (lire éventuellement à ce propos les versions les plus récentes des articles Artiodactyla et Perissodactyla publiées par Wikipedia).

Parmi les PERISSODACTYLES, Ies Zèbres des plaines ou de Burchell (famille des Èquidés) ont constitué l’espèce la plus abondante vue à Etosha (plus de 1200 individus vus dans Namutoni).

Zèbres des plaines ou de Burchell (Plains' Zebra, Equus quagga) buvant à une source, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie.Zèbres des plaines ou de Burchell (Plains' Zebra, Equus quagga) buvant à une source, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie. Image assez touchante que celle de cette mère et de son grand fils pressés l'un contre l'autre et étanchant leur soif dans une résurgence des torrents d'eau qui s'étaient abattus sur la savane le soir de notre arrivée. Par la même occasion, belle étude du schéma des rayures faciales des zèbres des plaines!
Portrait d'un jeune Zèbre des plaines ou de Burchell (Plains zebra, Equus quagga), Mâle débutant sa puberté, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie.Portrait d'un jeune Zèbre des plaines ou de Burchell (Plains zebra, Equus quagga), Mâle débutant sa puberté, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie. Un zèbre miniature? Le pénis intumescent signe le sexe mâle et un début de puberté. Mais selon la petite taille des pattes par rapport à celle du torse, la sécrétion des hormones androgènes est encore récente. Il lui faudra encore une bonne année pour se transformer en un grand étalon fougueux et bagarreur!
Zèbres des plaines ou de Burchell (Plains zebra, Equus Quagga), querelle entre 2 jeunes étalons, Parc National d'Etosha, NamibieZèbres des plaines ou de Burchell (Plains zebra, Equus Quagga), querelle entre 2 jeunes étalons, Parc National d'Etosha, Namibie Peu après leur puberté, les zébrons mâles deviennent fougueux et querelleurs vis à vis des autres étalons. La grande affaire de leur vie devient d'attirer une ou plusieurs femelles dans la harde qu'ils vont former afin de se reproduire. Leur comportement vise à convaincre les femelles de leur force et donc leur capacité à les protéger, ainsi que leurs rejetons. Leurs principales armes vis à vis des concurrents sont les morsures et les ruades.

Mais le Rhinoceros blanc (Cerathoterium simum simum), voir ci-dessous, et plus encore le Rhinoceros noir (Black rhinoceros, Diceros bicornis), que nous ne sommes pas parvenus à photographier vu son éloignement, ont sans aucun doute constitué les top-espèces de notre seconde matinée dans Namutoni.

Rhinocéros blanc du sud (Southern white rhinoceros, Ceratotherium simum), jeune mâle adulte écorné, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie.Rhinocéros blanc du sud (Southern white rhinoceros, Ceratotherium simum), jeune mâle adulte écorné, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie. Rhinoceros blancs et noirs ne se distinguent pas réellement par leur couleur, car tous 2 sont gris, ou bruns après leur bain de boue, mais plutôt par leur tête allongée et surtout la forme de leur museau: large, rectangulaire, à lèvres plates chez le Blanc, propice au pâturage des herbes qui constituent sa principale nourriture, au contraire lèvres longues, pointues et préhensiles chez le Noir, lui permettant de brouter branches, feuilles et fruits qui sont sa propre nourriture. De plus le blanc est plus gros, jusque 2300 kg, a le dos plat, tient sa tête basse et ses oreilles pointues verticales, tandis que le Noir ne dépasse pas 1400 kg, a un dos concave, des oreilles rondes, des cornes nettement plus longues et porte la tête plus haut.
Rhinoceros blanc du Sud (Southern white rhinoceros, Ceratotherium simum), jeune mâle adulte écorné paissant, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie.Rhinoceros blanc du Sud (Southern white rhinoceros, Ceratotherium simum), jeune mâle adulte écorné paissant, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie. A l'arrière plan de cette photo, on distingue en blanc-gris le Pan d'Etosha. Le braconnage, qui conduit à abattre les rhinoceros pour prélever leurs cornes, est une menace considérable pour la survie de ces espèces dont les nombres ont déjà énormément diminué. Chinois et Vietnamiens croient que consommer régulièrement de la poudre de corne de rhinocéros préserve leur santé et leur puissance sexuelle, ce qu'aucune étude médicale sérieuse n'a pu confirmer. Cette croyance a été à l'origine d'un trafic mafieux des cornes prélevées après avoir tué le rhinoceros, puis vendues à prix d'or.
Rhinocéros blanc du sud (Southern white rhinoceros, Ceratotherium simum), jeune mâle adulte écorné croisant notre piste, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie.Rhinocéros blanc du sud (Southern white rhinoceros, Ceratotherium simum), jeune mâle adulte écorné croisant notre piste, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie. Pendant un temps, la constitution d'équipes de rangers armés et formés aux techniques de guerre a permis de stabiliser le nombre des rhinocéros, mais ce trafic est si juteux que dans beaucoup de réserves le braconnage s'est poursuivi ou a repris. Parmi les méthodes de protection récentes, l'écornage, joint à la poursuite de la protection par les rangers, est ce qui semble donner les meilleurs résultats. Comme on le voit chez ce jeune mâle récemment sorti de son bain de boue, les 2 cornes ont été sectionnées à leur base par un vétérinaire, sous anesthésie générale. Elles n'ont pour l'instant que peu repoussé, ce qui enlève aux rhinocéros ainsi opérés toute valeur marchande pour les braconniers.
Evolution du nombre des Rhinocéros blancs dans le Parc Krüger de 2011 à 2021 selon la newsletter@africageographic.com du 30 12 2022.Evolution du nombre des Rhinocéros blancs dans le Parc Krüger de 2011 à 2021 selon la newsletter@africageographic.com du 30 12 2022. A titre d'illustration de ce problème du braconnage des Rhinoceros, cette statistique émise par le staff du Parc Krüger, le plus grand parc naturel d'Afrique du sud, dans lequel les rhinos sont censés être protégés par des rangers, sans recours jusqu'à présent à l'écornage. On peut voir que si les rangers sont parvenus à relativement stabiliser leur population de 2011 à 2015, celle ci s'est effondrée depuis sous l'effet d'une intensification du braconnage. En 10 ans 80% des rhinos blancs ont disparu du parc! Les Rhinoceros noirs sont encore plus menacés que les Blancs du fait que leur nombre était déjà plus faible au départ, et qu'ils sont les plus recherchés des braconniers parce que leurs cornes sont plus grandes que celles des Blancs. On peut constater qu'en 8 ans leur nombre a été divisé par deux.
Evolution du nombre des Rhinoceros noirs (Black rhino, ) dans le Parc Krüger (Afrique du Sud) de 2013 à 2021.Evolution du nombre des Rhinoceros noirs (Black rhino, ) dans le Parc Krüger (Afrique du Sud) de 2013 à 2021. Les Rhinoceros noirs sont encore plus menacés que les Blancs du fait que leur nombre était déjà plus faible au départ, et qu'ils sont les plus recherchés des braconniers parce que leurs cornes sont plus grandes que celles des Blancs. On peut constater qu'en 8 ans leur nombre a été divisé par deux. De même, en Namibie, le ministère de l'environnement vient de confirmer une accentuation du braconnage:47 Rhinoceros ont été tués en 2022 contre 45 en 2021,parmi lesquels 61 Rhinos noirs, plus rares, mais aux cornes plus volumineuses.

En ce qui concerne lesARTIODACTYLES, nous avons observé 2 banals Phacochères communs (sous-ordre Suina, famille des Suidés, photos via l’outil recherche par mot clef). Du sous-ordre des Ruminants (Ruminantia), nous avons vu un total de 54 Girafes d’Angola (Giraffidés), en majorité dans la réserve d’Onguma, et de nombreux membres de la famille des Bovidés.

Girafe d'Angola (Angolan giraffe, Giraffa Cameleopardis Angolensis), femelle adulte, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie. Girafe d'Angola (Angolan giraffe, Giraffa Cameleopardis Angolensis), femelle adulte, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie. Une belle femelle selon ses ossicones (fausses antennes) fins et relativement courts, évoluant le long d'un boisement ouvert.
Girafes d'Angola (Angolan or Namibian giraffes, Giraffa cameleopardis angolensis), Onguma The Fort waterhole, Parc National d'Etosha, Namibie.Girafes d'Angola (Angolan or Namibian giraffes, Giraffa cameleopardis angolensis), Onguma The Fort waterhole, Parc National d'Etosha, Namibie. Plusieurs girafes se désaltèrent au point d'eau. La plus grande, au centre, et celle de droite, presque noire, sont des mâles. C'est très probablement aussi le cas d'une troisième, au centre, penchée sur la croupe de la petite femelle qui boit. Elle semble la humer, cherchant probablement à percevoir un taux élevé de phéromones qu'émettrait la petite girafe, et qui indiquerait qu'elle est dans sa période de fécondité. Lorsqu'elles cessent d'allaiter, les femelles girafes entrent en œstrus (période féconde) toutes les 2 semaines. Les mâles vont de femelle en femelle et testent leur stade reproducteur en flairant leurs parties génitales et leurs urines. Ils adoptent alors une mimique particulière, dite "flehmen", relevant la tête et retroussant la lèvre supérieure de façon à faire parvenir l'odeur de la femelle jusque leur organe de Jacobsen, situé au fonds du palais, lequel évalue le taux des phéromones, hormones génitales volatiles qu'elles émettent, et permet au mâle d'apprécier si elles sont prêtes à une copulation.
Girafes d'Angola (Angolan or Namibian giraffes, Giraffa cameleopardis angolensis) , Onguma The Fort waterhole, Parc National d'Etosha, Namibie.
Girafes d'Angola (Angolan or Namibian giraffes, Giraffa cameleopardis angolensis) , Onguma The Fort waterhole, Parc National d'Etosha, Namibie. Mais qui drague qui? Tandis que le mâle qui lui flairait la croupe semble s'être écarté d'elle, probablement parce que le niveau de ses phéromones n'indiquait pas qu'elle soit prés d'ovuler, la petite girafe semble maintenant flirter avec le grand mâle noir qu'elle parait solliciter ? Nous n'avons malheureusement pas connu la fin de cet épisode, ayant du quitter notre poste d'observation peu après cette scène.

Parmi ces Bovidés, 14 Grands Koudous représentaient la sous-famille des Bovinés et plus particulièrement la Tribu Tragelaphini (ex-famille des Tragelaphinés), ou Antilopes à cornes en spirale ou torsadées (présentes chez les seuls mâles), e illustrées par les photos ci-dessous. Ou peut aussi retrouver dans l’introduction celle d’une femelle au point d’eau de l’hotel Onguma Le Fort accompagnée de son fils dont les cornes torsadées commencent à se développer.

Grand koudou (Greater kudu, Tragelaphus strepsiceros), jeune mâle efflanqué, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie. Grand koudou (Greater kudu, Tragelaphus strepsiceros), jeune mâle efflanqué, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie. On n'est pas vraiment étonné de la maigreur de cette grande antilope, particulièrement visible au niveau de la croupe, au vu de la quasi absence d'herbe sur le sol, tandis que le feuillage a lui aussi disparu, ou s'est desséché. A noter les stries blanches verticales caractéristiques de l'espèce, comme les cornes spiralées.
Grand koudou (Greater kudu, Tragelaphus strepsiceros), portrait d'un jeune mâle, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie. Grand koudou (Greater kudu, Tragelaphus strepsiceros), portrait d'un jeune mâle, Namutoni, Parc National d'Etosha, Namibie. On distingue mieux sur ce gros plan le caractère spiralé des cornes, caractéristique du genre Tragelaphus. Ces cornes sont couvertes de boue. Leur propriétaire s'en est probablement servi pour tenter de trouver de l'eau consommable dans une zone boueuse du sol.
Grand Koudou (Greater Kudu, Tragelaphus strepsiceros), gros plan de la tête d'une femelle adulte, Namutoni, Parc national d'Etosha, Namibie.Grand Koudou (Greater Kudu, Tragelaphus strepsiceros), gros plan de la tête d'une femelle adulte, Namutoni, Parc national d'Etosha, Namibie. Les femelles Koudou sont aussi de grandes antilopes élégantes à larges oreilles, qui portent comme les mâles des marques faciales blanches, en plus des grandes rayures verticales caractéristiques.

Toujours parmi les Bovidés, mais représentant cette fois la sous-famille des Antilopinés qui regroupe les vraies antilopes, nous avons observé165 Impalas (seule espèce de la tribu Aepycerotini), environ 500 Springboks, également seule espèce encore vivante du genre Antidorcas, et 56 Gnous bleus (sous-famille des alcéphalinés). Nous avons encore vu 37 Gemsboks ou Oryx gazelle, bovidé appartenant cette fois à la famille des Hippotraginés. D’autres photos de ces espèces peuvent aussi être trouvées via l’outil recherche par mot clé.

Springboks (Springbuck, Antidorcas marsupialis), adultes et juvéniles traversant une piste du Parc National d'Etosha, secteur Namutoni, NamibieSpringboks (Springbuck, Antidorcas marsupialis), adultes et juvéniles traversant une piste du Parc National d'Etosha, secteur Namutoni, Namibie Une des hardes dont la file nous a bouché la route, se délectant à vider les quelques flaques d'eau laissées sur la piste par l'orage de la nuit précédente.
Impalas mâle et femelle (Impala, Aecyperos melampus) et Gnou bleu Connochaetes taurinus) au point d'eau, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie.Impalas mâle et femelle (Impala, Aecyperos melampus) et Gnou bleu Connochaetes taurinus) au point d'eau, Onguma Nature Reserve, Etosha, Namibie. Chez les impalas, seul le mâle (à gauche) porte des cornes. Noter la silhouette particulière du gnou, dont le train avant est plus élevé que l'arrière, à l'origine d'une bascule caractéristique du tronc lors de la course. Ce qui ne l'empêche pas d'atteindre 65 km/h lorsqu'il court, avec des pointes à 80 km/h. A noter à l'arrière plan 2 Ouettes d'Egypte profitant également de l'eau.
Oryx gazelle ou Gemsbok, (Gemsbok ou Southern Oryx, Oryx gazella), femelle broutant un buisson desséché, Etosha National Park, Namibie.
 * Oryx gazelle ou Gemsbok, (Gemsbok ou Southern Oryx, Oryx gazella), femelle broutant un buisson desséché, Etosha National Park, Namibie. * Le cerveau est très vulnérable à une chaleur excessive. Le Gemsbok, comme quelques autres antilopes exposées à de très fortes températures, a développé un réseau vasculaire permettant de refroidir le sang envoyé au cerveau. Les artères carotides se divisent en un réseau dense d'artérioles très fines (le "rete carotidien"), lequel entre en contact avec un réseau de veines également très fines contenant du sang refroidi après passage dans les narines. L'ensemble fonctionne comme un radiateur qui, par échange de chaleur, refroidit le sang des artères avant son arrivée au cerveau, évitant ainsi la surchauffe de ce dernier.

De la sous-famille des Antilopinés, nous avons également vu à Namutoni un Steenbok, ou Raciphére champêtre (Steenbuck, Racipherus campestris), une antilope naine que nous avions déjà observée à Kwando puis dans la vallée de l’Hoanib (photos via la recherche par mot clé). Mais la rencontre que nous avons le plus appréciée fut celle de 2 Dik-diks de Kirk , une autre antilope naine vue à 2 reprises dans l’Onguma Nature Réserve. Je n’avais plus revu vu cette petite antilope depuis mes lointains voyages au Kenya et en Tanzanie, et j’ai toujours été fasciné par sa démarche très particulière, décomposant lentement les mouvements de ses pattes comme le ferait un robot lorsqu’elle veut s’esquiver sans, croit-elle, se faire remarquer, du fait d’un danger potentiel.

Dik Dik de Kirk (Damara Dik Dik, Madoqua kirkii), mâle adulte, Réserve privée d'Onguma, Etosha, Namibie.Dik Dik de Kirk (Damara Dik Dik, Madoqua kirkii), mâle adulte, Réserve privée d'Onguma, Etosha, Namibie. Les Dik diks vivent principalement dans des zones arides de l'Afrique de l'Est, mais aussi, pour ce qui concerne le seul Dik dik de Kirk, dans le Nord-Ouest de la Namibie (région d'Etosha, ex-bande de Caprivi, Waterberg), et en Angola. Ils sont l'une des antilopes africaines les plus petites, 35 à 45 cm à l'épaule,3.8 à 7.2 kg, la femelle étant un peu plus grosse que le mâle.
Dik dik de Kirk (Damara dik dik, Madoqua kirkii), mâle  adulte, Onguma Nature Reserve, Eastern Border of Etosha National Park, Namibie.Dik dik de Kirk (Damara dik dik, Madoqua kirkii), mâle adulte, Onguma Nature Reserve, Eastern Border of Etosha National Park, Namibie. Parmi les autres caractéristiques physiques de l'espèce de courtes cornes, dont on voit ici l'implantation, portées par le seul mâle, une huppe sagittale marquée, et un long nez se terminant par une sorte de mini-trompe musculaire que le Dik dik peut tourner dans toutes les directions, lui permettant de déceler à distance l'odeur de ses plantes préférées.
Dik dik de Kirk (Damara Dik Dik, Madoqua kirkii), mâle adulte, Réserve privée d'Onguma, Etosha, Namibie.Dik dik de Kirk (Damara Dik Dik, Madoqua kirkii), mâle adulte, Réserve privée d'Onguma, Etosha, Namibie. Cette espèce s'est remarquablement adaptée à une vie dans des régions très chaudes et arides. L'intérieur de la courte trompe qui prolonge son museau est tapissée d'un riche réseau sanguin que le Dik dik peut refroidir en accélérant la fréquence de sa respiration de 1 à 8 fois par seconde. Le sang ainsi rafraichi est dirigé vers le cerveau, évitant que la chaleur ambiante mette en danger la fonction cérébrale. Soit un mécanisme proche de celui par lequel l'Oryx Gemsbok peut éviter de griller son cerveau lors de ses traversées du désert. Le Dik dik est également capable de concentrer ses urines, réduisant leur volume, ce qui lui permet même de vivre de la seule humidité des végétaux qu'il consomme, sans avoir à s'abreuver.

REPTILES VUS A ETOSHA (3 espèces)

Tortue Léopard (Leopard tortoise, Stigmochelys pardalis), Parc National d'Etosha, Kunene, Namibie.Tortue Léopard (Leopard tortoise, Stigmochelys pardalis), Parc National d'Etosha, Kunene, Namibie. Quatrième plus grande tortue terrestre au monde. Couramment 40 cm et 13 kg, mais jusque 40 kg. Peut vivre jusque 80 et même 100 ans. Abondante en Afrique Australe et de l'Est. Rencontrée à presque chaque étape de notre voyage. Carapace haute et bombée avec flancs raides. Tire son nom des tâches noires de sa carapace, tendant à s'estomper avec l'âge.
Peloméduse roussâtre (Marsh ou 
 helmeted terrapin, Pelomedusa subrufa), adulte traversant la piste, Namutoni, Parc National d'Etosha, Kunene, Namibie.Peloméduse roussâtre (Marsh ou helmeted terrapin, Pelomedusa subrufa), adulte traversant la piste, Namutoni, Parc National d'Etosha, Kunene, Namibie. 20 (mâle) à 32,5 cm (femelle). Espèce aquatique fréquente dans les Pans temporaires comme Etosha, mais absente des eaux permanentes où les crocs les mangent. Mauvaise odeur jouant peut-être un rôle dans sa longévité. Se nourrit d'insectes, escargots, grenouilles, mais aussi d'oiseaux que capture puis noie quand ils viennent boire.
Cobra du Cap (Cape, ou Yellow cobra, Naja nivea), adulte traversant une piste du Parc National d'Etosha, Namibie.Cobra du Cap (Cape, ou Yellow cobra, Naja nivea), adulte traversant une piste du Parc National d'Etosha, Namibie. Célèbre serpent de 1,2 à 1,4m, rarement 1,6 m. Infraordre Alethinophidia, famille des Elapidae (Genre Naja). c'est l'un des plus dangereux d'Afrique. Sa morsure peut être mortelle, en 1 à 10h. Le Messager sagittaire est peu sensible à son venin et le consomme allègrement! Ce Cobra vit dans les zones semi-désertiques, mais souvent aussi prés des maisons. La photo est mal cadrée, mais je n'avais pas trop envie de stationner longtemps à ses côtés pour vérifier la qualité de mon cadrage!

Notre séjour à Etosha se termina sous un orage mémorable, qui faillit me couter notre excellent guide « Birds of Southern Africa » de Ian Sinclair et Peter Ryan (SASOL 2009, dans lequel les dessins ont été remplacés par d’excellentes photos), et retarda notre décollage de Namutoni. Nous n’en avions pas moins fait un voyage magnifique !