Le Sénégal est situé dans la zone intertropicale de l’Afrique et bénéficie d’un ensoleillement exceptionnel. Il y fait donc toujours chaud.Il n’y a que deux grandes saisons. La saison sèche se situe habituellement d’Octobre à Juin, mois pendant lesquels il ne tombe pas une goutte d’eau, et où la chaleur, bien qu’importante, est sèche, et assez facilement supportable. La saison des pluies dure habituellement de Juillet à Septembre. Pendant ces trois mois, la pluie peut tomber de façon très violente, souvent accompagnée d’orages, mais pendant des périodes relativement brèves
Ce séjour s’est déroulé pendant la période appelée localement « hivernage », qui englobe la saison des pluies et les 2 à 3 mois qui la suivent , pendant lesquels l’eau déversée pendant la saison des pluies ne s’élimine que progressivement. La chaleur y reste aussi importante, mais elle est maintenant humide, donc plus difficile à supporter, d’autant plus qu’elle ne se réduit plus que peu pendant la nuit.
Mais l’hivernage est aussi le moment du renouveau de la Nature, qui survient avec une force et une rapidité étonnantes. C’est un bouillonnement. Le Sénégal qui avait jauni et s’était racorni pendant la saison sèche reverdit. Particulièrement les majestueux Baobabs se parent de nouveau d’un feuillage qui les magnifie. Les cultivateurs se hâtent de semer millet, arachides, et de plus en plus maïs dès les premières pluies. Ils les récolteront avant la fin de l’année. Les zébus devenus faméliques peuvent maintenant se gorger de bonne herbe grasse. En peu de temps les insectes se mettent à pulluler, et la nourriture abonde pour les oiseaux, qui exhibent maintenant leur plumage nuptial et vont se hâter de se reproduire au cours des périodes pendant lesquelles ils peuvent anticiper une nourriture très abondante. Par exemple les Tisserins et autres Euplectes qui sont granivores vont pondre de façon à ce que leurs oisillons naissent lorsque le millet sera mûr, les Hérons Garde-bœufs synchronisent leur ponte avec l’apparition des premiers criquets, prévoyant qu’ils pulluleront au moment des premières éclosions, les oiseaux forestiers comme les Martin-chasseurs et diverses espèces de coucous quittent leur forêt au sein desquelles la nourriture ne sera pas assez abondante pour nourrir leurs oisillons et se répandent dans la brousse pour ne retourner dans leur forêt d’origine qu’une fois leurs petits autonomisés.
Malheureusement, en cette année 2018, les pluies ont été insuffisantes. Seulement 2 épisodes en Juillet, 2 en Aout, et un petit en Octobre (mois où la pluie est tout à fait inhabituelle). L’herbe est beaucoup moins haute et drue que les autres années à pareille époque, et on peut craindre une famine chez les zébus dés le mois de Mars ou Avril, lorsqu’ils ils auront consommé la maigre herbe disponible. Nous avons eu l’occasion de vivre un épisode analogue il y a quelques années. Vaches et moutons étaient devenus faméliques et on en trouvait des cadavres dans la brousse.
De même, le millet, qui avait germé après la première pluie, s’est desséché faute de nouvelle pluie à temps, et les oiseaux granivores devront rationner leurs petits, ce qui augmentera leur mortalité. Pour la même raison il n’y a qu’assez peu de criquets, et de ce fait seuls quelques hérons-garde bœufs se sont reproduits cette année.
Pendant ce séjour, nos observations ont porté sur les sites listés plus loin dans cette section Sénégal. Elles sont résumées et illustrées de photos dans les rubriques consacrées à chacun de ces sites.. Dans l’ensemble le nombre et la variété des oiseaux que nous avons observées au cours de ce séjour nous ont semblé moindres que lors des séjours précédents. Cependant, aux dates où il s’est déroulé, seule une partie des oiseaux migrateurs étaient déjà arrivés au Sénégal. De plus, du fait de différents soucis rencontrés pendant ce séjour, dont un enlisement de notre Toyota dans la lagune qui l’a immobilisée deux jours, nous avons du réduire le nombre de nos sorties naturalistes. La médiocrité de la saison des pluies peut aussi être en cause, tout comme l’ouverture en Décembre 2017 du nouvel aéroport international de Dakar, implanté à Diass, à seulement une quinzaine de km de La Somone. Une proportion importante des 85 avions, dont beaucoup de gros porteurs qui désormais y décollent ou atterrissent chaque jour, survolent à faible altitude La Somone et sa Réserve Naturelle avec le bruit qu’on peut imaginer. On comprend difficilement qu’ils y aient été autorisés. Il sera donc important de comparer les chiffres des différentes populations d’oiseaux que nous observés au cours des dernières années à ceux que nous allons trouver dans les années à venir pour s’en faire une idée plus précise. Le dérangement lié à ce trafic déjà important peut bien sur constituer une menace pour la faune de la Réserve, d’autant plus qu’on envisage de faire de cet aéroport l’un des plus gros Hubs de l’Afrique de l’Ouest.
Brousse
de Somone un 23 Octobre, environ un mois après la fin de la saison des pluies. On est encore dans la période dite d’hivernage, marquée par une forte humidité ambiante.
La végétation est luxuriante, le baobab est couvert d’un nouveau feuillage abondant, et le sol est couvert d’une herbe qui va encore monter quelques semaines avant de sécher
sur place.
Brousse
de Somone fin Mars, brulée par le soleil, 6 mois après le début de la saison sèche, et environ 3 mois avant la prochaine pluie. La photo a été prise sur le même site que
la précédente, mais la perspective est inversée (prise à partir de l’Ouest au lieu de l’Est, ce qui fait que le petit palmier se trouve maintenant à gauche du baobab). La terre
est désormais nue, et le baobab a perdu toutes ses feuilles pour réduire son besoin en eau, comme la plupart des autres arbres et arbustes.
Récolte
de l’arachide fin Octobre, environ 2 mois après la fin de la saison des pluies. On se trouve dans la brousse de Somone qui est encore verte, pour peu de temps. De même
mes baobabs ont encore un feuillage à peu prés intact, sa récolte n’ayant pas encore débuté. Chez les petits agriculteurs comme ceux de la région, les travaux des champs sont
encore très peu motorisés. Ils emploient comme ici les braves petits chevaux Sénégalais menés comme, sur cette photo par un enfant de la famille, le père dirigeant lui-même
le soc de sa charrue. Les arachides se développant sur les racines de la plante, une fois extirpés, les plants sont retourné racines en l’air et laissés sécher en petits monts
soigneusement alignés, avant d’être battus à l’aide d’une vieille batteuse mécanique au cours de réunions réunissant tous les membres de la collectivité. Il s’agit d’une sortie que nous effectuons régulièrement, plus particulièrement le soir, et qui nous permet, outre de voir beaucoup d’oiseaux, de marcher environ 45 mn. De la Saga à l’entrée du Sentier écologique la marche se fait sur le sable de l’extrémité Sud de la lagune en longeant la mangrove de plus ou moins prés selon la hauteur de l’eau. Puis le sentier écologique lui-même serpente sur une zone rocheuse centrale avec boisement clair en son milieu, développement de la mangrove en périphérie, et plusieurs petits bassins dont le niveau d’eau varie en fonction de la marée.

- De la Saga au mirador :
- Sur le sable, dans la mangrove ou dans l’eau : se reposant ou cherchant de la nourriture :22 Oedicnémes du Sénégal (Senegal Thicknee, Burhinus Senegalensis ). Ces oiseaux sortent chaque soir de la mangrove à l’approche de la nuit,11 Courlis Corlieu (Whimbrel, Numenius Phaeopus), 1 Barge rousse (Bar-tailed Godwit, Limosa Lapponica), 4 Chevaliers Aboyeurs (Common Greenshank, Tringa Nebularia), 1 Chevalier gambette (Common Redshank, Tringa otanus), 2 Grands Gravelots (Common Ringed Plover, Charadrius hiaticula), 1 petit Gravelot (Little Ringed Plover, Charadrius Dubius), 14 Aigrettes des récifs ou à gorge blanche (Western Reef Heron, Egretta Gularis), 1 Aigrette Garzette (Little Egret, Egretta Garzetta), 1 Héron Strié (Striated Heron, Butorides Striata), entendu mais non vu car caché dans une petite touffe de mangrove comme sur la photo présentée plus haut, tous oiseaux en plumage internuptial, comme les suivants.
Courlis Corlieu adulte (Whimbrel, Numenius Phaeopus), Lagune de la Somone. Le Courlis Corlieu se rencontre presque partout dans le monde, et beaucoup hivernent au Sénégal. Il est un peu moins grand que le Courlis Cendré, et son bec est un peu moins long et courbé. Le trait le plus caractéristique est constitué par le dessin de sa calotte : une ligne sagittale sombre, centrale, entourée de 2 lignes claires qui marquent une sorte de sourcil. Son cri est aussi différent de celui du Courlis Cendré. C’est un oiseau commun sur la lagune.
Barge Rousse (Bar-tailed Godwit, Limosa Lapponica) en plumage internuptial, Réserve Naturelle d'Intérêt Communautaire de la Somone. En plumage internuptial, la Barge Rousse se distingue de sa cousine la Barge à Queue Noire (Black-tailed godwit, Limosa Limosa), par un bec un peu plus court (celui de l’oiseau de la photo soit un peu plus long qu’habituellement), légèrement retroussé vers le haut (plus que chez la Barge à queue Noire), un sourcil plus long, s’étendant à l’arrière de l’oeil, et des stries sur le plumage du dos, au contraire uni chez la Barge à queue noire. Ici l’oiseau vient de retirer son bec du sable qu’elle sondait pour y trouver de la nourriture.
Chevalier Aboyeur (Common Greenshank, Tringa Nebularia), adulte internuptial dans la mangrove, Réserve d'Intérêt Communautaire de La Somone. Le Chevalier Aboyeur se distingue de la plupart des autres chevaliers par sa grande taille, son aspect général pâle, et surtout son bec long et légèrement retroussé vers le haut. Il est commun l’hiver dans la lagune de la Somone.
Petit Gravelot (Little Ringed-Plover, Charadrius Dubius), femelle en plumage nuptial, Lagune de La Somone, Sénégal. Noter le collier complet, et le cercle oculaire jaune, caractéristique.
Aigrettes des récifs, ou aigrettes à gorge blanche adultes (Western Reef Heron, Egretta Gularis), l’une en phase sombre et l’autre en phase claire, Lagune de la Somone, Sénégal. L’aigrette des récifs est une espèce dimorphe, c’est-à-dire qu’ elle peut se présenter sous une forme sombre (gris ardoisée), ou sous une forme claire (essentiellement blanche). La forme sombre est assez facilement distinguée par sa gorge blanche de l’ Aigrette ardoisée (Black Egret, Egretta Ardesica) un peu plus grande et sombre mais qui a aussi les doigts jaunes. La forme claire est quant à elle plus difficile à distinguer de l’aigrette garzette (Little Egret, Egretta Garzetta). Les deux critères de distinction sont : au niveau des pattes une délimitation du jaune moins nette que chez la garzette, remontant plus, avec un contour irrégulier, sur le tarse ; et par ailleurs un bec moins fin et moins uniformément noir que chez la garzette. et passage au vol de : 28 Cormorans Africains (Reed Cormorant, Microcarbo africanus), 6 Hérons Garde-bœufs (Cattle Egret, Bubulcus Ibis) regagnant leur dortoir, 1 Ibis Hagedash (Hadada Ibis, Bostrychia hagedash) repéré par ses cris tonitruants, 1 Choucador à longue queue (Long-tailed glossy Starling, Lamprotornis caudatus), espèce qui a un dortoir dans la mangrove près de l’entrée du sentier écologique), et 4 Tourterelles maillées (Laughing Dove, Spilopelia senegalensis), soit 88 oiseaux de 15 espèces pour cette première partie du trajet.
Les Hérons Garde-Bœufs (Western Cattle Egret, Bubulcus Ibis) rentrent de la brousse en petits groupes pour passer la nuit sur leur dortoir dans la mangrove. Sur leur calotte et leur poitrine, la couleur orange caractéristique de leur plumage nuptial est encore vive, mais tends à s’atténuer. Progressivement ils vont redevenir tout blancs jusqu’à l’approche de la prochaine saison des pluies. Celle-ci permettra la prolifération des criquets dont ils se nourrissent, et dont ils vont surtout nourrir leurs poussins.
Ibis Hagedash (Hadada Ibis, Bostrychia hagedash) au vol. L’ibis Hagedash est un bel oiseau dont les couvertures alaires vertes brillent au soleil. C’est aussi un oiseau très bruyant dont les « Hadada .. Hadada .. » très sonores qui lui on fait donner son nom permettent immédiatement l’identification. Il est assez commun au Sénégal et quelques couples résident dans la réserve et y nichent probablement. Cependant, chaque soir ces oiseaux traversent bruyamment la lagune par deux ou trois, probablement pour rejoindre un dortoir au sud de la réserve.
Tourterelles maillées, couple (Laughing Dove, Spilopelia senegalensis). Les tourterelles maillées sont les tourterelles les plus abondantes au Sénégal. Leur chant fait de 6 à 8 notes ressemble un peu au rire humain, d’où son nom anglais traductible en « tourterelle rieuse ». A ne pas confondre cependant avec la « Streptopelia Roseogrisea », tourterelle d’aspect bien différent car grise dessus, et rosâtre dessous, portant un hémi-collier noir, dont l’œil est rouge sombre, et qu’on nomme en Français Tourterelle rieuse !-Depuis le mirador : sur l’espace d’eau et de sable qu’il permet d’observer : 27 Pélicans Gris (Pink-backed Pelican, Pelecanus rufescens ) et 2 Pélicans Blancs (Great White Pelican, Pelecanus onocrotalus), ces derniers n’ayant pas quitté la lagune pour aller se reproduire comme leurs congénères dans le Parc National des Oiseaux du Djoudj, probablement du fait d’infirmités ou de problèmes de santé, 7 Courlis Corlieu qui passent la nuit sur ce site en nombre variable mais souvent beaucoup plus important, les pieds dans l’eau, à faible distance du banc de sable, probablement pour se protéger des prédateurs dont l’approche dans l’eau serait plus facilement perçue, qu’il s’agisse de, Loups du Sénégal, d’éventuels Chacals et plus envore des nombreux chiens errants, 2 Grandes Aigrettes ( Great Egret, Ardea Alba), 2 Hérons cendrés (Grey Heron, Ardea Cinerea), et passage au vol de 2 Aigrettes des récifs en phase sombre, et 30 Hérons Garde-Bœufs rejoignant leur dortoir.
Le retour s’est effectué à la tombée de la nuit. Au total cette sortie nous permit d’observer en un peu plus d’une heure un échantillon assez représentatif de notre expérience antérieure sur ce trajet, avec un total de 170 oiseaux représentant 19 espèces.
Pélicans gris (Pink-backed Pelican, Pelecanus Rufescens), adulte internuptial et immature, Réserve Naturelle d'intérêt communautaire de La Somone. Nettement plus petit que le Pélican Blanc (Great White Pelican, Pelecanus Onocrotalus) lorsqu’il est posé sur le sol, sa taille n’en est plus très différente au vol du fait de sa très grande envergure (2m60 à 2m90). Le Pélican gris doit ses noms Latin et Anglais à la coloration gris rose de son dos, surtout marquée en période nuptiale. Les immatures comme l’oiseau de droite ont le dos brun. Ce pélican est abondant au Sénégal mais, contrairement au Pélican Blanc qui couve sur le sol en colonies souvent très importantes (au Sénégal dans le Parc des Oiseaux du Djoudj) le Pélican Gris couve dans de grands arbres, souvent associé à différentes espèces d’Ardeidae et à des Cormorans à Poitrine Blanche dans de grandes héronnières mixtes.
Aigrette des récifs, ou à gorge blanche (Western Reef Heron, Egretta Gularis), morphe sombre, passant au vol devant le mirador pour rejoindre un dortoir mixte dans la mangrove. A noter, outre la gorge blanche typique, le dessin de la partie jaune des pattes qui, au lieu de n’occuper que les doigts comme chez l’aigrette garzette, remonte assez haut sur l’un des tarses. Ce dessin est le même chez les aigrettes des récifs en morphe clair, et aide à les différencier de l’Aigrette Garzette (Little Egret, Egretta Garzetta).- Milieu de journée, 13h30 à 15h :comptage des Balbuzards pêcheurs dans la partie Est de la lagune, + extension en voiture jusque l’espace du gros manguier et la piste des Circaètes Jean Le Blanc. Observations intéressantes/principales :
Milieu de journée, 13h30 à 15h : comptage des Balbuzards pêcheurs dans la partie Est de la lagune, + extension en voituredans la brousse jusque la zone du gros manguier et la piste des Circaètes Jean Le Blanc. Dans la brousse de Somone et des villages environnants, nombre de sites à intérêt naturaliste n’ont pas de dénomination précise, ou bien celle-ci diffère selon les ethnies interrogées. Nous avons de ce fait baptisé certains lieux qui n’avaient pas de nom afin de nous y retrouver, souvent en fonction des observations naturalistes que nous y avons faites. Ainsi la zone du gros manguier correspond à une zone de brousse occupée quelques mois de l’année par des travaux agricoles, et le reste du temps en friche, où se croisent plusieurs pistes. Cette zone héberge un énorme manguier qui abrite souvent les zébus de la région des ardeurs excessives du soleil, et un très vieux et beau Baobab couché. Quant à la piste des Circaètes Jean Le Blanc, qui correspond à l’extrémité Nord de celle qui relie les villages de Thiafoura et Ngerigne, c’est la piste depuis laquelle nous avons pour la première fois observé un Circaète Jean Le Blanc au Sénégal, et c’est autour d’elle que nous continuons d’en observer le plus souvent.
Principales Observations :
-Dans la zone de comptage des Balbuzards Pêcheurs (voir la présentation de ces comptages à la fin de la présentation du site de la Réserve Naturelle, + la carte de situation ci-après. La zone considérée se situe entre les clous jaunes début et fin).
- Outre 12 Balbuzards Pêcheurs (Osprey, Pandion Haliaetus) se reposant sur le sable de la lagune Est (les différents comptages effectués pendant ce séjour seront récapitulés le dernier jour).
- et plus banalement 2 Milans Noirs (Black kite, Milvus migrans) ou à bec jaune (Milvus Aegyptius ) planant très haut, et de ce fait impossibles à distinguer puisque le seul critère permettant de le faire est justement la couleur du bec, 2 Hérons Cendrés (Grey Heron, Ardea Cinerea), proches de Balbuzards Pêcheurs dont ils espéraient chiper les restes de leur poisson, et 4 Vanneaux Eperonnés (Spur-winged lapwing, Vanellus Spinosus), le plus commun des vanneaux des zones humides au Sénégal, se reposant en attendant que la chaleur de la mi-journée s’atténue.
Carte Google de la zone Est de la lagune de La Somone (avec les plots des début et fin de la zone de comptage des Balbuzards Pêcheurs (BP), et de la zone adjacente de la Brousse de Somone Piste CJLB = piste des Circaètes Jean Le blanc).
Le gros manguier en saison séche, Brousse de Somone, Sénégal. Ce lieu (voir la carte Google) mérite une visite même en dehors de toute considération ornithologique. Outre ce magnifique manguier sous lequel s’abrite souvent, vers midi, un grand troupeau de zébus, on y trouve aussi un très gros baobab couché car déraciné suite à une tempête, et qui a su reprendre racine et poursuivre son développement malgré l’horizontalisation de son tronc. On en aperçoit une petite partie sur la photo, en dessous du feuillage du manguier, au centre d’un cercle de parpaings édifié pour le protéger des dégradations. Il y a 2 ans cet arbre a encore perdu une énorme branche qui s’est brisée du fait de son poids excessif, mais il a survécu à cette nouvelle agression..
Vanneaux Eperonnés (Spur-winged Lapwings, Vanellus Spinosus), Lagune de la Somone, Sénégal. . Il s’agit du vanneau le plus abondant au Sénégal. On le trouve surtout dans les zones humides, parfois réunis en bandes de plusieurs centaines d’individus. Ce sont aussi les lanceurs d’alerte de la lagune, premiers oiseaux à crier en cas d’alerte, et à sensibiliser les autres espèces à un possible danger.-Prés du gros manguier et sur la piste des Circaètes Jean-Le-Blanc :
- Milieu de journée, 13h30 à 15h : comptage des Balbuzards pêcheurs dans la partie Est de la lagune, + extension en voiture dans la brousse jusque la zone du gros manguier et la piste des Circaètes Jean Le Blanc. Données déjà transmises. Se poursuit avec :
- Fin d’après-midi, marche de la Résidence des aigrettes, jusqu’aux parcs à huitres de Norbert, (extrémité Sud-Ouest de la lagune).
La lagune produit des huitres qui se développent sur les racines des palétuviers (principale espèce de végétaux ligneux de la mangrove). Celles-ci sont récoltées à marée basse, avec l’autorisation des gestionnaires de la Réserve, et sous certaines conditions (principalement en dehors de la période annuelle de repos écologique, et à condition de ne pas briser les racines des palétuviers) par des femmes des environs, particulièrement de la commune de Guéreo.
Constatant que le milieu de la lagune était favorable à la croissance des huitres, Norbert, un breton célèbre à la Somone où il dirige un atelier de construction de bateaux proche des plages, a eu l’idée de ramener de France du naissain d’huitres. Les bébés huitres ont prospéré, et il a installé des parcs au Sud de la lagune, près de ses ateliers et des plages. Il met ainsi à la disposition des touristes et autres restaurants des huitres de type Cancalaise, qu’on peut particulièrement déguster sur des tréteaux rustiques au bord de la lagune.
Trajet de la marche depuis la résidence des aigrettes jusqu’aux parcs à huitres de chez Norbert Le trajet est figuré par la ligne blanche la plus large.
Huitres sauvages du Sénégal (Crasostrea gazar) se développant sur les racines des palétuviers. De longue date les Sénégalais ont récolté et consommé leurs huitres (bouillies, ou après
séchage et addition au riz dans leur cuisine quotidienne). Celles-ci constituent en effet pour eux un apport de protéines animales relativement bon marché. Cependant, par le passé, les prélèvements anarchiques de ces huitres ont contribué au déclin de la mangrove, car les récoltants cassaient systématiquement la racine sur laquelle l’huitre s’était développée.La première moitié de cette marche est identique à celle que nous avions faite la veille pour rejoindre l’entrée du sentier écologique : on longe la mangrove Sud de la lagune. Pour ce qui concerne la seconde moitié, on dépasse cette entrée sans y pénétrer, puis tout en continuant de longer la mangrove, on traverse une zone rocheuse avant d’atteindre l’eau de la lagune elle-même et de la longer jusqu’aux installations de Norbert (voir photo 1).
-De la résidence des aigrettes jusque l’entrée du sentier écologique :
Nous avons de nouveau observé la plupart des oiseaux rencontrés la veille sur le même parcours : 53 Oedicnèmes du Sénégal, 3 Courlis Corlieu dont l’un s’acharnait à essayer d’avaler un crabe violoniste plus gros que son gosier ne pouvait l’admettre,4 Chevaliers Guignette,4 Chevaliers Gambette, 5 Chevalier Aboyeurs, 2 Gravelots sp (c’est-à-dire sans précision d’espèce, 2 Aigrettes des récifs de morphe sombre, 1 Vanneau Eperonné et 1 Héron strié figé dans sa position de pêche,ainsi qu’au vol 15 Hérons Garde-Bœufs et 7 Choucadors à longue queue rejoignant leurs dortoirs respectifs, ou pour certains Choucadors, déjà perchés dans la mangrove.
Mais la vedette de la journée a été sans conteste un Héron pourpré juvénile (Purple Heron, Ardea Purpurea), apparu en retrait dans une sorte de cavité de la mangrove. Le Héron pourpré, qu’on peut observer dans le Sud de la France et dans de nombreux autres pays Africains, est rarement vu sur la lagune de la Somone. Pour ma part je n’en avais observé dans la Réserve que l’an dernier, pour la première fois (2 adultes). Peut-être s’agissait-il des parents de ce juvénile. Sa présence dans la lagune, signant a priori une reproduction locale, est probablement la marque d’un progrès supplémentaire dans la restauration d’une mangrove saine, propice au retour de certaines espèces un temps disparues.
Au total cette première partie de notre marche nous a permis d’observer 97 oiseaux représentant 12 espèces dont 4 non vues la veille à la même heure et sur le même trajet.
Insérer ici une deuxième série de photos que je vais envoyer ce soir, et étiquèterai 2éme série, photo 1, 2 …………..2ème série.
- De l’entrée du sentier écologique aux parcs à huitres :
Dés que notre chemin a atteint une zone découverte (étendue de lagune libre de mangrove, par ailleurs siège d’un courant notable pénétrant le corps principal de cette mangrove, voir photo 1), il nous est apparu que sur l’autre berge de cette zone d’eau libre , la mangrove jouxtant les parcs à huitres et faisant face aux installations de Norbert était couverte d’oiseaux et donc occupée par un dortoir, ou une colonie reproductrice. A vrai dire c’est le plus souvent dans cette zone que les hérons garde-bœufs installent leur colonie au moment où ils se reproduisent (Aout-Septembre). D’autres espèces d’ardeidés, ainsi que des cormorans et des pélicans gris viennent s’y joindre pour former une héronnière mixte. En nous en approchant, nous avons pu dénombrer les 410 oiseaux suivants perchés sur la mangrove, ou pour quelques-uns encore sur un nid, et pour d’autres passant au vol pour rejoindre le rassemblement :
-270 Hérons Garde-Bœufs , avec encore au moins 2 nids actifs, contenant respectivement 2 et 3 poussins de 2 ou 3 semaines,
-10 Grandes Aigrettes (Great Egret, Ardea Alba),
-10 Aigrettes des récifs en phase sombre , positionnées devant ou tout en bas de la héronnière,
-120 Cormorans à poitrine blanche (White-Breasted Cormorant, Phalacrocorax Lucidus), un cousin du Grand Cormoran Européen, positionnés au contraire dans la partie haute de la mangrove, avec visualisation de 2 nids probables,
-et sur les parcs à huitres, 6 Tourne-Pierres à collier (Ruddy Turnstone, Arenaria interpres).
Enfin sur la gauche de cette héronnière, sur un haut fonds sableux dénommé « l’ile aux Pélicans », et sur lequel ces oiseaux s’installent effectivement en nombre lorsque son sable est découvert, ou affleure,73 Pélicans gris, associés à4 héron cendrés, et à une dizaine d’ aigrettes des récifs en phase sombre.
Sur le chemin du retour, avant que la nuit soit complétement tombée, nous avons encore vu notre premier Martin-Pêcheur Pie du séjour (Pied Kingfisher, Ceryle Rudis), rejoignant vraisemblablement au vol le petit dortoir que cette espèce a constitué dans la mangrove à l’Est de l’entrée du sentier écologique, et 8 Hérons Garde-Bœufs rentrant tardivement à la héronnière. Enfin, un peu plus loin encore, nous avons entendu les « ouh ouh » graves mais sonores du Grand-Duc Vermiculé (Greyish Eagle Owl, Bubo Cinerascens).
Insérer ici une 3ème série de photos que j’étiquetterai 3éme série, photos 1, 2 ,3 etc..
Au total, cette marche d’environ 2 heures, en incluant les arrêts, nous a permis d’identifier 707 oiseaux représentant 19 espèces, dont 6 nouvelles par rapport à la veille.
Circuit matinal passant par l’espace du gros Manguier, la piste des Circaètes Jean Le Blanc, faisant le tour d’EL Toro, poursuivant par la piste rejoignant Ngekoch jusque le nouvel autoroute, puis redescendant vers la lagune, et retournant aux Aigrettes (notre résidence) via la rue des grues et la lagune.
Principales Observations
-Prés du gros manguier, 1 Tchagra à tête noire mâle identifié par son chant dès avant de le voir et 8 Travailleurs à Bec rouge, dont 6 males, encore en plumage nuptial en dépit de la saison avancée et de la faible quantité de mil parvenue à maturité cette année.
-Sur la piste jouxtant l’autoroute, un nouveau Circaète Jean Le Blanc (Short-toed Snake-Eagle, Circus Gallicus) perché près du
sommet d’un grand Baobab très feuillu, puis un faucon très actif et virevoltant, difficile à garder dans le champs des jumelles et plus encore dans celui de l’objectif, que nous
avons eu de ce fait des difficultés à identifier. Il s’agissait finalement d’un Faucon Lanier immature (Lanner Falcon, Falco Biarmicus).
Enfin, faisant suite
à la rencontre sur le sol de la brousse de trois congénères moins attirants, un Cochevis Huppé mâle (Crested Lark, Galerida Cristata) particulièrement séduisant
par sa couleur.
Sur le chemin du retour nous avons encore observés un second Circaète Jean Le Blanc, cette fois une femelle adulte planant au-dessus de la brousse, et enfin dans la rue des grues un troisième Circaète Jean Le Blanc presque entièrement blanc et en cours de mue, correspondant très probablement à celui déjà rencontré la veille, au retour du comptage des Balbuzards Pêcheurs.
Trajet de la sortie Brousse du 17 Octobre 2018. Marche depuis la Résidence des aigrettes jusqu’aux parcs à huitres de « Norbert », installés près de l’extrémité Sud-Ouest de la lagune (18h à 19h30).
La lagune produit des huitres sauvages (Crasostrea Gazar) qui se développent naturellement sur les racines des palétuviers (nom de la principale espèce des arbustes de la mangrove). Ces huitres sont récoltées à marée basse, avec l’autorisation des gestionnaires de la Réserve, et sous certaines conditions (principalement en dehors de la période annuelle de repos écologique, et à condition de ne pas casser le racines des palétuviers) par des femmes des environs, particulièrement de la commune de Guéreo.
Constatant que le milieu de la lagune était favorable à la croissance des huitres, Norbert, un breton devenu célèbre à la Somone pour cette initiative, a eu l’idée de ramener de France du naissain d’huitres. Les bébés huitres ont prospéré, et il a installé des parcs au Sud de la lagune, près des plages. Il met ainsi à la disposition des touristes et autres restaurants des huitres de type Cancalaise, qu’on peut particulièrement déguster sur des tréteaux rustiques au bord de la lagune.
Trajet de la marche depuis la résidence des aigrettes jusqu’aux parcs à huitres de chez Norbert Le trajet est figuré par la ligne blanche la plus large.
Huitres sauvages du Sénégal (Crasostrea gazar) se développant sur les racines des palétuviers. De longue date les Sénégalais ont récolté et consommé leurs huitres (bouillies, ou après
séchage et addition au riz dans leur cuisine quotidienne). Celles-ci constituent en effet pour eux un apport de protéines animales relativement bon marché. Cependant, par le passé, les prélèvements anarchiques de ces huitres ont contribué au déclin de la mangrove, car les récoltants cassaient systématiquement la racine sur laquelle l’huitre s’était développée.Le trajet de cette première moitié de la marche est identique à celui qui conduit à l’entrée du sentier écologique (voir carte ci-dessus) : on longe la mangrove Sud de la lagune.
Nous avons de nouveau observé la plupart des oiseaux rencontrés 3 jours plus tôt sur le même parcours : 53 Oedicnèmes du Sénégal (Burhinus Senegalensis), 3 Courlis Corlieu (Numenius Phaeopus), 4 Chevaliers Guignette (Common Sandpiper, Actitis Hypoleucos), 4 Chevaliers Gambette (Tringa Totanus), 5 Chevalier Aboyeurs (Tringa Nebularia),2 Gravelots sp (c’est-à-dire sans précision d’espèce),2 Aigrettes des récifs de morphe sombre (Egretta Gularis), 1 Vanneau Eperonné (Vanellus Spinosus) et 1 Héron strié (Striated Heron, Butorides Striata) figé dans sa position de pêche, ainsi qu’au vol 15 Hérons Garde-Bœufs (Cattle Egret, Bubulcus Ibis) et 7 Choucadors à longue queue (Long-tailed Glossy Starling, Lamprotornis Caudatus) rejoignant leurs dortoirs respectifs, ou pour certains Choucadors, déjà perchés dans la mangrove.
Mais la vedette de la journée a été sans conteste un Héron pourpré juvénile (Purple Heron, Ardea Purpurea), apparu en retrait dans une sorte de cavité de la mangrove . Le Héron pourpré, qu’on peut observer dans le Sud de la France et dans de nombreux pays Africains, est rarement vu sur la lagune de la Somone. Pour ma part je n’en avais observé dans la Réserve que l’an dernier (2 adultes). Peut-être s’agissait-il des parents de ce juvénile.
Au total cette première partie de notre marche nous a permis d’observer 170 oiseaux représentant 19 espèces, contre 108 Oiseaux représentant 12 espèces 2 jours auparavant à la même heure et sur le même trajet.
Héron Strié (Striated Heron, Butorides Striata) fixant intensément l'eau qui baigne la mangrove, dans l'attente de l'apparition de sa prochaine proie. Le Héron strié est souvent appelé à tort "Héron vert". Le véritable Héron Vert (Butorides Virescens) est essentiellement cantonné à l'Amérique du Nord et l'Amérique Centrale. Il se distingue du Héron Strié par le beau rouge sombre de sa poitrine. Certains le considèrent encore comme une sous-espèce du Strié mais il a en fait été élevé au rang d'espèce à part entière.La seconde moitié de cette marche, dépasse le sentier écologique sans y pénétrer, puis tout en continuant de longer la mangrove, traverse une zone rocheuse avant d’atteindre l’eau, la mangrove qui la cachait jusque-là s’interrompant, et de la longer jusqu’aux installations de Norbert.
il nous est rapidement apparu que de l’autre côté de cette zone d’eau libre , la mangrove jouxtant les parcs à huitres et faisant face aux installations de Norbert était couverte d’oiseaux et donc occupée, en cette heure déjà tardive, par un dortoir, ou une colonie reproductrice. A vrai dire c’est le plus souvent à ce niveau que les hérons garde-bœufs locaux installent leur colonie au moment où ils se reproduisent (Aout-Septembre), d’autres espèce d’ardeidés, ainsi que des cormorans et des pélicans gris venant s’y joindre pour former une héronnière mixte. Comme nous étions mi-Octobre, il s’agissait a priori du site où la colonie reproductrice s’était installée en 2018, et elle y vivait vraisemblablement ses dernières semaines. En nous en approchant jusqu’à nous situer en vis-à-vis, nous avons pu dénombrer les 420 oiseaux suivants perchés sur la mangrove, ou pour quelques-uns encore sur un nid, et pour d’autres passant au vol pour rejoindre le rassemblement :
-270 Hérons Garde-Bœufs (Bubulcus Ibis), avec encore au moins 3 nids actifs, contenant respectivement 1, 2 et 3 poussins de 2 ou 3 semaines,
-10 Grandes Aigrettes (Great Egret, Ardea Alba),
-10 Aigrettes des récifs en phase sombre , positionnées devant ou tout en bas de la héronnière
-120 Cormorans à poitrine blanche (White-Breasted Cormorant, Phalacrocorax Lucidus), un cousin du Grand Cormoran Européen, positionnés au contraire dans la partie haute de la mangrove, cet oiseau ne nichant pas habituellement dans la lagune, mais plutôt dans des héronnières plus hautes, telles celle du crocodile, dans le Parc National des Oiseaux du Djoudj.
-et sur les parcs à huitres, 6 Tourne-Pierres à collier (Ruddy Turnstone, Arenaria interpres).
Enfin sur la gauche de cette héronnière, sur un haut fonds sableux dénommé « l’ile aux Pélicans », et sur lequel ces oiseaux s’installent effectivement en nombre lorsque son sable est découvert, ou affleure,73 Pélicans gris (Pelecanus Rufescens), associés à4 héron cendrés (Ardea Cinerea), et à une dizaine d’ aigrettes des récifs en phase sombre (Egretta Gularis).
Sur le chemin du retour, avant que la nuit soit complétement tombée, nous avons encore vu notre premier Alcyon Pie ou Martin-Pêcheur Pie du séjour (Ceryle Rudis), volant vraisemblablement vers le petit dortoir que cette espèce a constitué dans la mangrove à l’Est de l’entrée du sentier écologique, et 8 Hérons Garde-Bœufs rentrant tardivement à la héronnière. Enfin, un peu plus loin encore, nous avons entendu le « ouh ouh » grave mais sonore du Grand-Duc Vermiculé (Greyish Eagle Owl, Bubo Cinarescens), précédemment nommé Grand-Duc du Sahel, dans une zone de la mangrove où on l’entend souvent (voir photo à la fin de celles illustrant la présentation du site RNICS).
Au total excellent score pour cette ballade de moins de 2 heures avec identification de prés de 690 oiseaux de 27 espèces !
Trajet de la marche depuis la résidence des aigrettes jusqu’aux parcs à huitres de chez Norbert Le trajet est figuré par la ligne blanche la plus large.Le trajet de notre sortie apparait en rouge sur la carte ci-dessous qui situe également les contours de la lagune et différents sites décrits dans la section Brousse de Somone et des villages avoisinants. Tant les parties de la lagune non immergées en permanence que la brousse alentours sont parcourues de pistes permettant de rallier les localités voisines au prix, pour les non-résidents, d’un droit d’entrée dans la Réserve Naturelle d’intérêt communautaire de la Somone (RNICS). Nous diviserons le parcours de cette sortie en 4 sections délimitées sur la carte par des croix rouges.
Section 1, mangrove Sud-Est : Notre trajet emprunte d’abord l’une des pistes les plus fréquentées de la lagune. Elle relie l’Ouest du village de Somone à celui de Thiafoura à travers la RNCIS et longe d’abord la mangrove qui occupe la partie Sud-Est de la lagune. Ce faisant elle passe au pied de la résidence des Aigrettes où nous habitons et c’est à cette jonction que débute notre ballade. La section 1 s’étend sur un peu moins d’ un km, ce après quoi la mangrove qu’elle longe disparait. La piste Elle tourne alors sur la droite pour contourner la partie Nord-Est de la lagune, dépourvue de mangrove, et dont le fonds vaseux ne permettrait pas une traversée directe sans risque élevé d’enlisement.
Comme on le verra sur les clichés ci-dessous, du fait de son orientation Est cette section 1 est propice à de belles photos matinales des limicoles qui peuplent la mangrove, particulièrement à marée haute. Nous y avons observé ce jour-là 5 Courlis Corlieu (Numenius Phaeopus), plusieurs Chevaliers (2 Guignette -Actitis hypoleucos- et 1 Gambette -Tringa totanus]-,3 Pluviers Argentés (Grey plover, Pluvialis squatarola), 3 Aigrettes des Récifs en phase sombre (Egretta gularis) et 2 Vanneaux éperonnés (Vanellus spinosus), tous en plumage internuptial.
Courlis Corlieu adulte (Whimbrel, Numenius Phaeopus) sur fonds de mangrove, réserve Naturelle d'Intérêt Communautaire de la Somone, Sénégal. Noter l'incurvation ventrale du bec, et la raie longitudinale sombre sur le sommet de la calotte soulignant le large sourcil clair.
Aigrette des récifs, ou à gorge blanche (Western Reef Heron, Egretta Gularis), adulte en phase sombre, Réserve Naturelle d'Intérêt Communautaire de La Somone. Noter la gorge blanche, qui distingue facilement l'aigrette des récifs d'autres aigrettes sombres comme l'aigrette ardoisée qu'on peut aussi observer au Sénégal. Il existe un morphe (ou forme) blanc de l'aigrette des récifs. Elle est est alors difficile à distinguer de l'Aigrette garzette, sauf à faible distance. Chez la garzette, la limite entre le haut des pattes, noir, et leur extrémité, jaune, est nette, et situé très bas. Chez la récif, la limite est souvent irrégulière, progressive, et/ou haut placée, et la couleur claire souvent plus grise, ou blanc sale, que jaune. Section 2, lagune Nord-Est et estuaire de la Somone : La piste contourne maintenant la partie Nord-Est de la lagune, qui n’est immergée qu’à marée haute (c’était le cas ce matin-là), sur une surface proportionnelle à son coefficient. Ce quart Nord-Est de la lagune se prolonge vers le Nord par l’estuaire de la rivière Somone, souvent à sec ou presque en saison sèche comme c’était ici le cas. Cet estuaire se présente comme une langue sableuse de plusieurs centaines de mètres de largeur lorsqu’elle rejoint au Sud la lagune, parsemée d’ilots rocheux érodés recouverts d’une maigre végétation. C’est dans cette zone que nous effectuons à mi-journée les comptages des Balbuzards pêcheurs décrits à la fin de la section consacrée au site RNICS. La carte montre que ce jour-là nous avons traversé cet estuaire vers l’Ouest avant de le remonter vers le Nord-Est jusqu’à une zone boisée occupant sa rive Est que nous avons traversée pour rejoindre le site du Gros Manguier (voir la présentation du site Brousse de Somone).
Sur ce trajet d’environ d’environ 4 km, nous avons observé à l’aller de nouveau 2 Courlis Corlieu,1 Chevalier guignette et 1 Gambette, 3 Corbeaux pie (Pied crow, Corvus Albus) dont l’un tentait sans succès d’avaler le cadavre d’un crabe violoniste, puis dans la zone de comptage des Balbuzards pêcheurs 8 de ces rapaces se reposant ou mangeant leur poisson sur le sable,2 Hérons cendrés (Ardea cinerea),4 Grandes Aigrettes (Ardea alba) et2 Aigrettes garzettes (Egretta garzetta) ou des récifs (Egretta gularis) en morphe clair, 2 espèces difficiles à distinguer l’une de l’autre à distance, un groupe d’environ 300 Sternes caspiennes (Caspian tern, Hydroprogne caspia) associées à une Sterne royale (Royal tern, Thalasseus maximus) et à une dizaine de Sternes naines (Little Tern, Sterna albifrons). Enfin, dans la partie Ouest de l’estuaire, 21 Spatules blanches (European spoonbill, Platalea leucorodia) se reposant les pattes dans l’eau (elles étaient 26 lors de notre retour vers 14h) puis dans sa partie Est un Cochevis huppé mâle (Crested lark, Galerida cristata) s’égosillant et un Calao occidental (Western red- billed Hornbill, Tockus Kempi) volant d’un ilot rocheux à l’autre.
Courlis Corlieu adulte (Whimbrel, Numenius Phaeopus), Lagune de la Somone, Sénégal. Noter le bec long et arqué et la raie longitudinale brun foncé sur la calotte, qui le différencie du Courlis cendré dont le bec est aussi plus long.Section 3, circuit dans la Brousse de Somone, du Gros manguier au poste d’entrée dans la RNICS via la piste des Circaètes Jean le Blanc puis la piste des grues: Cette section d’un peu plus de 2 km nous a permis d’observer dans les alentours du Gros manguier et de son voisin le Baobab couché une colonie active de Tisserins vitellins (Vitelline masked weaver, Ploceus vitellinus), une dizaine d’individus autour de leurs nids, une quarantaine de Travailleurs à bec rouge (Red-billed quelea, Quelea quelea) encore en plumage nuptial, 2 Euplectes franciscains mâles (Northern red bishop, Euplectes franciscanus) également dans leur splendide costume nuptial, et un Circaète Jean le Blanc (Circus Gallicus) très pâle, probablement le même que celui que nous avions déjà observé quelques jours auparavant.
Les 2 pistes par lesquelles nous avons rejoint le poste RNICS nous ont à leur tour permis d’observer un autre Circaète Jean Le Blanc, probablement une femelle, cette fois plus sombre, ainsi que sur un muret bordant la piste un mâle Tchagra à tête noire (Tchagra Senegalus) paradant devant deux femelles attirées par son chant nuptial mélancolique, une trentaine de Pélicans gris (Pelecanus rufescens) perchés sur un gros baobab proche de la rivière Somone,6 Choucadors à longue queue, un Guêpier nain en chasse (Little Bee-eater, Merops pusillus), et plusieurs Tourterelles maillées (Laughing dove, Spilopelia Senegalensis), la plus abondante des tourterelles au Sénégal. Ont également été observés sur cette section 4 singes Patas ou singe roux (Red monkey, Erythrocercus Patas) glanant de la nourriture dans les champs récoltés.
Euplecte Franciscain femelle (Northern Red Bishop, Euplectes Franciscanus), adulte en période nuptiale, Brousse de Somone. Autant le mâle de cette espèce exhibe un plumage somptueux en cette période nuptiale, autant celui de la femelle est discret, et rend son identification difficile. Cette identification est plus basée sur l'empressement et l'excitation de multiples femelles autour des mâles dés que ceux-ci volent d'un poste de chant à un autre. Mais déjà dans quelques semaines, une fois les dernières nichées écloses, tous les mâles recouvreront leur plumage internuptial, strictement identique à celui des femelles, en faisant de petits oiseaux marron ternes dont on ne saura plus dire lesquels sont les mâles ou les femelles.
Tchagras à tête noire (Black-crowned tchagra, Tchagra senegalus), mâle paradant devant 2 femelles attirées par son chant nuptial mélancolique, Brousse de Somone. Pas de dimorphisme sexuel chez le Tchagra. Le mâle est bien sûr à gauche, et les femelles à droite. Nous n'avons pas connu la fin de l'histoire car le trio s'est envolé lorsqu'il a perçu notre présence!
Pélicans gris (Pink-backed pelicans, Pelecanus rufescens) perchés sur un grand baobab de la brousse de Somone. Il y a en fait aussi 2 Pélicans blancs en plumage nuptial (parties jaunâtres du plumage) sur cette photo (à l'extrémité de la branche gauche la plus haute). Inhabituel à cette période pendant laquelle la très grande majorité des pélicans blancs de la région a rejoint le Parc National des oieaux du Djoudj pour s'y reproduire. De même il est très rare à cette période de l'année de rencontrer des Pélicans gris perchés en si grand nombre dans la brousse (encore qu'ils pouvaient voir la lagune de là où ils étaient perchés). Nous avons d'autant plus apprécié le spectacle!!
Guêpier nain (Little Bee-eater, Merops pusillus), adulte s'apprêtant à déglutir la guêpe qu'il vient de capturer, Brousse de Somone. Ce joli petit oiseau est le plus abondant des guêpiers observés dans la brousse de Somone. Il est rare de la traverser sans l'y rencontrer, seul ou en famille, sur l'un des ses postes de chasse favoris.
Singe Patas ou singe rouge, ou roux (Patas, Erythrocebus Patas), Femelle portant un bébé, Brousse de Somone, Sénégal. Les Patas restent relativement abondants dans la brousse entourant la RNIC de la Somone. Un groupe d'une trentaine d'individus est particulièrement souvent rencontré dans la zone traversée par les pistes des grues et du gros manguier. Il est toutefois peu fréquent de se trouver nez à nez avec une mère et son petit comme ce fut le cas ce jour là! Après un bref moment d'inattention, réalisant la fuite de ses congénères, la maman s'enfuit à son tour, son petit fermement accroché sous son ventre.Section 4, traversée du lit de la Somone au niveau du poste RNICS, descente de son estuaire par la piste longeant sa berge Ouest jusque l’Abreuvoir de Thiafoura, remontée dans la brousse de Thiafoura et Guereo via la piste de l’Autour sombre, puis, en la quittant sur la gauche, descente vers le lodge des Manguiers de Guereo, et à partir de ce site retour au poste de la RNICS déjà traversé en longeant le contour Nord de la lagune. Enfin à partir de ce poste descente de l’estuaire de la Somone en direction de la lagune Nord-Est permettant de faire en chemin le comptage des Balbuzards pêcheurs, puis de là retour à la résidence des aigrettes: Cette fin de sortie de plus de 10 km a été accomplie dans la forte chaleur du milieu de journée, réduisant d’autant l’activité des oiseaux et donc leur visibilité. Les principales espèces observées ont été les suivantes : de nouveau un total de 6 Euplectes franciscains mâles, ainsi que quelques femelles, plus difficiles à repérer de fait de leur livrée terne, un Rollier varié (Purple roller, Coracias Naevus), un Gonolek de Barbarie (Yellow-crowned gonolek, Laniarius barbarius), un Bulbul des jardins mâle (Common bulbul, Pycnonotus barbatus), au moins 15 Tisserins cette fois Gendarmes (Village weaver, Ploceus cucullatus), autour de leur colonie reproductrice, au moins 30 Alectos à bec blanc (White-billed buffalo weaver, Bubalornis albirostris) en plusieurs groupes, 2 Tourtelettes d’Abyssinie (Black-billed wood-dove, Turtur abyssinicus). Ont également été observés sur cette section à 2 reprises un rat palmiste ou écureuil fouisseur (Striped Ground squirrel).
Le comptage des Balbuzards Pêcheurs à 13h20 sur la lagune Nord-Est en a observé 15 sur l’extrémité Ouest de la zone, associés à 2 Grandes Aigrettes, et 3 sur le site Est, associés à une seule Grande aigrette, soit un total de 18 Balbuzards. Les comptages de ce type seront récapitulés en fin de séjour.
Cette sortie de 4h30 nous a donc permis d’observer plus de 400 oiseaux appartenant à 32 espèces dont 16 nouvelles pour ce séjour, et 2 espèces de mammifères.
Rollier varié (Purple roller, Coracias naevus) s’apprêtant à déguster le criquet qu'il vient d'attraper, Brousse de Somone. Le rollier varié est relativement commun dans la brousse de Somone et des villages avoisinants. On l'y observe toutefois beaucoup moins souvent que son cousin, le Rollier d'Abyssinie. Peut-être en partie du fait que ses couleurs sont aussi moins éclatantes.
Tisserin gendarme (Village weaver, Ploceus cucullatus, sous-espèce cucullatus), mâle en plumage nuptial perché sur l'un des nids de sa colonie reproductrice, Brousse de Thiafoura, Région de Thiès, Sénégal. Le Tisserin gendarme est le tisserin le plus abondant au Sénégal. On peut même observer ses colonies reproductrices à l'intérieur des villages, d'où son nom Anglais. Dans sa sous-espèce nominale (cucullatus), le masque noir déborde sur toute la tête, y compris la nuque et le cou.
Tourtelette d'Abyssinie (Black-billed wood dove, Turtur abyssinicus), Brousse de Guereo, Région de Thiès, Sénégal. La Tourtelette d'Abyssinie, ex colombe d'Abyssinie, est une petite tourterelle du genre Turtur, dont la distribution est limitée à une bande étroite s'étendant du Sénégal à l'Erythrée. C'est une cousine des tourtelettes Amethystine et Emeraudine dont elle ne diffère, principalement, que, par l'absence de reflet métallique au niveau des tâches bleu-nuit qui ponctuent le dessus de ses ailes, alors que celles des deux autres espèces ont un tel reflet métallique, bleu chez l'améthystine et vert chez l'émeraudine, qui font tout leur charme.
Rat Palmiste, ou Ecureuil fouisseur (Striped Ground squirrel, Xerus erythropus), Brousse de Guereo, Région de Thiès, Sénégal. Ce rongeur est plus apparenté aux écureuils qu'aux rats. C'est un animal commun, souvent rencontré sur les pistes, voire prés des habitations si cela lui donne accès à l'eau. Il vit seul ou par couples, habite et se reproduit dans des terriers de moins d'un mètre de profondeur. Il est considéré comme une peste par les jardiniers et les horticulteurs, sa passion pour le caoutchouc l'amenant à déchirer les tuyaux d'irrigation et autres objets faits de cette matière. Il peut vivre jusque 7 ans en captivité, moitié moins en liberté du fait d'une forte prédation.Chacun peut effectuer le tour de la lagune avec un piroguier local pour la somme de 5000 Francs CFA par personne pour la première heure, durée suffisante pour la plupart des visiteurs. Ce montant inclut un droit d’entrée dans la réserve de 2500 FCFA. Une éventuelle seconde heure ne couterait que 2500FCFA. Nous avons personnellement besoin d’au moins 2h pour un inventaire exhaustif des oiseaux présents.
Depuis 2 ans nous faisons la plupart de ces sorties avec Ousmane Faye, qui a développé quelques connaissances ornithologiques, et surtout sait manœuvrer et stabiliser sa pirogue sans à-coup nocif pour la pratique des photos. Le niveau le plus haut de la lagune est atteint environ 1 heure après la marée haute en mer. Nous démarrons donc un peu avant l’heure officielle de la marée haute afin de bénéficier de tirants-d’eau suffisants pour pénétrer certaines zones peu profondes mais riches en oiseaux.
Cette sortie de 2h30 nous a permis d’observer environ 1000 oiseaux de 27 espèces différentes. On trouvera sur Observado le décompte détaillé que nous y avons consigné à cette date. Pour la marche à suivre pour cette consultation, cliquez ici(Comment trouver plus de détails sur Observado de la section « détails des observations »).
Les 10 espèces les plus représentées ont été, comme souvent sur cette lagune, les sternes (environ 350 Sternes caspiennes, voir photos de cette espèce le 21 Octobre, ainsi qu’environ 60 Sternes Royales, 60 Sternes naines et 50 Sternes Caugek, voir photo d’un envol de ces 3 espèces dans l’onglet « Pourquoi cette passion » ). Pour les divers laridés, souvent présents en très grand nombre et mélangés, le comptage a été aidé par la prise de séries de photos. Puis les Courlis Corlieu (123, également plusieurs photos le 21 Octobre), les Cormorans à poitrine blanche (78), les Goélands bruns, qui hivernent souvent en très grand nombre sur la lagune, mais dont seulement 65 étaient déjà arrivés, les Hérons Garde-bœufs (54) et Hérons Cendrés (46), d’autant plus nombreux que la héronnière mixte dans laquelle plusieurs espèces se reproduisent étaient encore active (voir observations du 20 Octobre).
Enfin les Pélicans gris (41), les Pélicans blancs étant au contraire très peu nombreux (3) puisqu’à cette date la plupart ont déjà quitté la lagune pour rejoindre le Parc National des Oiseaux du Djoudj où ils se reproduisent.
Au cours de cette sortie, nous avons également eu 28 contacts avec des Balbuzards pêcheurs perchés sur la mangrove ou en action de pêche. Comme pour les autres espèces, certains ont pu être comptés plusieurs fois du fait de leur mobilité à l’intérieur de la lagune.
Les vedettes de cette sortie ont été un Courlis Corlieu dyschromique (presque blanc au lieu d’être brun comme ses congénères habituels), et un groupe de 21 Bécasseaux sanderling, petit limicole non exceptionnel, mais particulièrement joli, qui se sont montrés très peu farouches.
Les photos qui suivent décrivent les principales étapes de cette sortie de façon plus chronologique.
Milan noir adulte (Black kite, Milvus migrans) survolant un ilot de la lagune à la recherche de nourriture. Seuls 7 milans ont été observés sur la lagune lors de cette sortie. Le nombre d'individus de cette espèce commune au Sénégal y atteint souvent plusieurs dizaines, recherchant poissons ou oiseaux morts ou affaiblis. Noter que seule l'extrémité du bec est noire. Chez une sous-espèce maintenant promue au rang d'espèce à part entière et souvent abondante sur la lagune, le Milan à bec jaune (Yellow-billed kite, Milvus Aegyptius), le bec est entièrement jaune, sans pointe noire. Mais la distinction ne peut se faire que si l'on est très proche de l'oiseau. Certains milans classés "noirs" pouvaient très bien faire partie de cette seconde espèce.
Courlis Cendré (Eurasian curlew, Numenius arquata) s'apprêtant à
déguster un crabe violoniste. Nous n'avons rencontré ce jour là qu'un seul Courlis cendré, contre 123 Courlis Corlieu, toujours plus abondants ici et dont plusieurs photos ont déjà été publiées sur ce site (voir au 20 Octobre). Noter le bec nettement plus long du Cendré, par ailleurs plus grand, et ne portant pas comme le Corlieu des raies sombres au niveau de la tête, ni de raie sommitale claire.Pour plus de détails sur ce site, ainsi que ses plans, se référer à la présentation du site de la RNP.
Ce tour de 2h30 (3 à 4 km) nous a permis d’observer une centaine d’oiseaux appartenant à 25 espèces dont 8 nouvelles par rapport à celles déjà vues au cours de ce séjour (Calao à bec noir, Echasse blanche, Martin-chasseur du Sénégal, Rollier d’Abyssinie, Tourterelle masquée, Tourterelle vineuse, Traquet brun, Veuve à collier d’or ), soit un total de 58 espèces d’oiseaux vues à ce stade. Nous avons aussi vu 2 mammifères, un écureuil fouisseur (Xerus erythropus) déjà rencontré à plusieurs reprises, etun Singe vert, ou Vervet vert (Green monkey, Chlorocaebus Sabbaeus) et 2 insectes intéressants. La liste des espèces vues, et le nombre d’individus de chaque espèce ont été consignés sur Observado (pour accéder à ces données, voir comment trouver plus de détails sur Observado)
Nous nous sommes d’abord rendus au plan d’eau qui, environ 6 semaines après une saison des pluies déficitaire, ne contenait plus qu’une quantité d’eau minime. Nous y avons observé 7 Hérons cendrés, 5 Vanneaux éperonnés, 5 Courlis Corlieu, 2 Chevaliers aboyeur et 2 Chevaliers Guignette. L’observation la plus intéressante fut constituée par 2 Echasses blanches juvéniles. Au retour, c’est aussi derrière le plan d’eau que nous avons vu passer un Vervet vert adulte. Les noms anglais et latins de ces espèces peuvent être trouvés dans la liste complète des espèces citées dans notre site ( SVP mettre ici un lien pour la liste des espèces). Toutes les photos de chaque espèce disponibles dans notre site peuvent aussi être trouvées en cliquant sur le nom latin de l’espèce, ou via la recherche par mot-clef
Nous nous sommes ensuite engagés dans le sentier accidenté qui traverse la savane jusque les confins de Guéreo. Les photos ci-dessous montrent une vue de cette savane à acacias encore en fleurs 6 semaines après la fin de la saison des pluies. Nous y avons observé un premier mâle deVeuve à collier d’or,2 Rolliers d’Abyssinie, 1 Rollier Varié,6 Choucadors à longue queue,15 Calaos occidentaux,8 Calaos à bec noir, 1 Traquet brun,2 Tourtelettes d’Abyssinie et beaucoup de Tourterelles :15 Tourterelles maillées,2 Tourterelles masquées et 1 Tourterelle vineuse.
Nous avons également vu voler ou planer au-dessus de la savane, y cherchant leur pitance, 3 Milans noirs ou à bec jaune (volant trop haut pour une identification plus précise),2 Circaètes Jean Le Blanc et 3 Balbuzards pêcheurs, soit 3 rapaces déjà rencontrés à plusieurs reprises au cours des jours précédents.
Veuve à collier d'or (Sahel Paradise Whydah, Vidua Orientalis), mâle et femelle en plumage nuptial, Réserve Naturelle de Popenguine, Novembre 2016. En ce qui concerne le mâle, une queue aussi volumineuse peut manifestement gêner l'oiseau dans ses mouvements en cas de poursuite par un prédateur à l'intérieur d'un buisson. Une femelle, certainement attirée par l'appendice somptueux du mâle, figure aussi sur cette photo, en bas et à droite. Elle n'est pas nette, mais on voit tout de même qu'il s'agit d'un petit oiseau brun insignifiant, à queue courte, bien difficile à différencier des autres membres du LBB (Little Brown Bird Business) des anglophones qui désignent ainsi tous les petits oiseaux bruns difficiles à identifier.
Veuve à collier d'or (Sahel Paradise Whydah, Vidua Orientalis), mâle en plumage nuptial au vol, Réserve Naturelle de Popenguine, Novembre 2016. On voit que cette queue immense triple la longueur de l'oiseau, et donc sa visibilité, et, par sa prise au vent, réduit l'efficacité (rapidité et précision) de son vol. Heureusement pour lui, à la fin de la courte période de reproduction, les rectrices tombent, comme toutes les plumes colorées, et le mâle redevient lui aussi un petit oiseau brun insignifiant jusqu'au printemps suivant.
Rollier d'Abyssinie au vol (Abyssinian Roller, Coracias Abyssinicus), adulte en plumage nuptial. Le Rollier d'Abyssinie est l'un des plus beaux oiseaux d'Afrique tropicale. Par chance, il est relativement commun. Bien que de qualité médiocre, cette photo permet d'apprécier la richesse de ses couleurs en vol. Il est très difficile d'obtenir de bonnes photos de cet oiseau au vol, et c'est la raison pour laquelle nous avons gardé celle-ci.
Couple de Calaos Occidentaux (Western red-billed Hornbill, Tockus Kempi) Le Calao occidental a longtemps été appelé plus simplement "Calao à bec rouge". Mais des études génétiques ont montré que la sous-espèce de Calao à bec rouge qu'on observait en Afrique de l'Ouest, et qui se distingue des autres par le noir qui entoure l'oeil, est suffisamment distincte génétiquement des autres (dont l'oeil est entouré de blanc), pour la promouvoir au rang d'espèce à part entière, ce qui a aussi conduit à changer son nom. Sur cette photo la femelle est à gauche, comme l'indique son bec, plus court que celui du mâle. Le Calao Occidental est une espèce commune au Sénégal.
Traquet Brun (Anteater Chat, Myrmecocichla aethiops). Cet oiseau brun ou, à distance, noir, de la taille d'un merle, attire peu l'attention hormis lors de son envol. Apparaissent alors 2 tâches blanches très visibles au niveau des "mains" (parties externes de chaque aile), qui facilitent bien sur son identification.Dans la savane nous avons aussi observé 2 insectes intéressants,le papillon Belle-dame, et un coléoptère très coloré, le Mylabre Africain.
Au retour, nous sommes repassés par le plan d’eau sans y observer de nouvel oiseau, puis par le pont qui enjambe le petit canal d’écoulement du trop-plein, en contrebas duquel nous avons observé plusieurs oiseaux en train de se désaltérer, ou s’apprêtant à le faire :2 mâles supplémentaires de Veuves à collier d’or, 4 Euplectes Franciscains mâles, et plusieurs Tisserins gendarmes qui, par commodité, avaient construit leurs nids près de la poche d’eau résiduelle, probablement parce qu’elle reste remplie une bonne partie de l’année.
Peu après notre départ de Popenguine, nous avons du stopper notre voiture une dizaine de minutes pendant qu’un ânon facétieux se roulait en tous sens sur la route nationale !
Après notre retour à Somone, nous y avons aussi observé le même jour : à 14h30 13 Balbuzards pêcheurs se reposant sur la zone de comptage déjà décrite, et vers 19h 2 Grand-Ducs du Sahel perchés sur le toit d’une maison proche de La Saga.
Le premier but de cette escapade de 2 jours était la recherche de cigognes noires (Black stork, Ciconia nigra) dans la région de Kaolack où nous en avions observé les 2 années précédentes. Nous espérions pouvoir les approcher d’assez prés pour lire leurs éventuelles bagues à l’aide de nos jumelles, ou de photographies.
Les cigognes blanches sont connues de tous. Ce n’est pas le cas de leurs cousines noires qui sont en France des oiseaux rares et plutôt mystérieux. Après qu’elles aient disparu d’Europe de l’Ouest au XIXème siècle, on a constaté ieur retour progressif à partir des années 70. Trente à soixante couples nicheraient aujourd’hui de nouveau en France, presque incognito puisque ces oiseaux sont très farouches et cachent leur nid au fonds des bois. Aussitôt leurs petits capables d’entreprendre ce long voyage, elles migrent en Afrique où elles trouveront assez de nourriture pour passer l’hiver, et n’en reviennent qu’au printemps.
Les trajets migratoires, et les points de chute des cigognes noires d’Europe de l’Ouest sont mal connus. Les connaissances progressent toutefois grâce au baguage au nid des juvéniles, ou de façon plus exceptionnelle à la pose de radio-émetteurs sur les oiseaux. Le numéro des bagues est souvent lisible à distance, ce qui permet d’identifier les oiseaux et de transmettre leur position à des centres dédiés, contribuant ainsi au progrés des connaissances sur cette espèce fascinante.
Bien sur nous n’étions pas certains de trouver de nouveau des cigognes noires dans la région de Kaolack, mais nous verrions sans doute d’autres oiseaux intéressants, et de plus ce trip était aussi pour nous l’occasion de revisiter la Réserve de Fathala que nous avions appréciée à plusieurs reprises par le passé (voir la présentation du site de cette réserve).
27 Octobre: Depuis Somone, c’est en moins d’1h30 que Hilda, notre vieux Landcruiser, nous amenait à Kaolack que nous traversions sans nous attarder. Les cigognes noires séjournent en effet généralement au Sud de cette ville, soit le long de la zone de la « Salt Production area and Shipping », vaste marais-salant industriel doublé d’une zone d’exportation du sel contingue au fleuve Saloum, soit sur le marigot de Koutal qui lui fait face, les 2 sites pouvant être observés depuis la route qui mène à Passy et Toubacouta .
Ce jour là nous avons observé une faune aquatique abondante sur le second site [88 Vanneaux du Sénégal(African wattled lapwing) associés à53 Vanneaux éperonnés(Spur-winged lapwing, Vanellus spinosus) et 74 Hérons Garde-bœufs (Cattle egret, Bubulcus ibis), quelques Hérons cendrés, des Aigrettes et des Pélicans gris (Pink-backed pelican, Pelecanus rufescens] , mais aucune cigogne noire !
Soirée du 27 et matinée du 28 Octobre : Une heure plus tard, après avoir poursuivi notre quête dans divers marigots accessibles depuis la route, toujours bredouilles, nous décidions de rejoindre sans plus tarder la Réserve de Fathala de façon à bénéficier d’une sortie terrain en fin de journée, remettant au lendemain la poursuite de nos recherches des cigognes noires.
Nous avons en fait aussi passé la nuit dans la réserve, ce qui nous a permis d’y faire 2 sorties dans l’une des Toyotas type safari de la réserve, l’une de 16h à 18h soit à la nuit, l’autre de 7h30 à 9h30. Ces randonnées cahotantes à travers la forêt sèche de Fathala nous ont permis d’observer, outre de magnifiques Cailcedrats (Khaya Senegalensis) pouvant mesurer jusque 35m de hauteur, un total de 9 espèces de mammifères et de 23 espèces d’oiseaux. Leur liste détaillée peut être trouvée sur le site d’Observation.org en insérant comme paramètres de la demande Jacques Buvat, le Site « Senegal-Delta du Saloum ramsar site [SN] », et les dates 27 au 28 Octobre. (§ Comment trouver plus de détails sur les observations)
En ce qui concerne les mammifères, c’est l’Eland de Derby qui fut la vedette de cette visite. Cette antilope est en effet une rareté, puisqu’ en particulier sa sous-espèce occidentale observée à Fathala a été classée en danger critique d’extinction. De plus c’est un animal magnifique, et la plus grosse antilope Africaine. En 2 sorties nous en avons rencontré 6, 3 mâles et 3 femelles. Selon la guide de la réserve,il y en avait à cette époque 62 dans la réserve.
Parmi les autres gros mammifères, c’est sans aucun doute l’unique Rhinoceros blanc de la réserve qui fait la plus grosse impression. Comme souvent à Fathala, le rhinoceros était escorté dans presque tous ses déplacements par plusieurs Phacochères, une espèce très abondante dans la réserve.
Nous n’avons vu cette fois qu’un seul Cobe Defassa, une jolie femelle, mais nous avions eu l’occasion d’en voir plus par le passé, venant parfois boire devant la fermeture fenêtrée de notre tente. Nous avons été plus heureux en observant 5 des 8 girafes présentes dans la réserve, selon notre guide. Nous avons aussi vu 10 des 14 zèbres de Burchell présents à Fathala. Ils n’étaient que 4 lors de leur introduction en 2003. Par contre aucune Antilope rouanne au tableau, mais elles sont farouches et nous en avions vu lors de visites antérieures (voir la présentation du site de la Réserve). Pas non plus d’Impala , une espèce introduite lors de la création de la réserve, mais qui n’a réussi à se maintenir dans cette forêt claire malgré l’absence de prédateur. Le dernier mammifère vu était le banal écureuil fouisseur ou rat palmiste (Xerus erythropus) que nous n’avons pas photographié.
En ce qui concerne les primates, nous avons pu observer 3 des 4 espèces de singes présents dans la réserve. La plus rare était certainement le Colobe de Temminck, ou Colobe bai de Temminck (Piliocolobus Temminckii). Cette espèce fait en effet partie de la liste rouge des espèces menacées de disparition. On la voit cependant relativement facilement à Fathala (nous en avons vu 10 cette fois là), soit dans la forêt, soit dans les grands arbres qui abritent les tentes du camp.
Nous avons également vu 8 Singes verts ou Vervets verts (Green monkey, Chlorocaebus sabaeus), dont 2 juvéniles, et 4 Singes Patas (Patas,Erythrocebus patas), dont également un juvénile , la plupart des sujets de ces 2 espèces aumilieu ou à proximité du camp de toile.
En matière d’oiseaux, nous en avons observé 23 espèces pendant ce séjour à Fathala.La vedette a sans aucun doute été l’Aigle huppard (Long-crested Eagle, Lophaetus Occipitalis) que nous avons vu lors de nos 2 sorties dans le même caïlcedrat très proche d’un bassin dans lequel venaient s’abreuver de nombreux oiseaux. Très probablement cet arbre était-il pour le huppard un poste de guet depuis lequel il sélectionnait ses proies. Une autre espèce peu fréquemment observée car très farouche fut la Poulette de roche (Stone Partridge, Ptilopachus petrosus), que je n’avais rencontrée jusque là que 2 fois au Sénégal (au Niokolo-Koba, et dans la réserve de Popenguine).
Parmi les autres oiseaux intéressants, un Gymnogène d’Afrique ( African Harrier-hawk, Polyboroides typus). Ce rapace est assez commun à Fathala où nous l’avions déjà rencontré. Également un Rolle violet (Broad-billed roller, Eurystomus glaucurus), criant pour nous montrer son large bec à la cime d’un arbre.
Au cours de nos deux sorties, nous avons rencontré de nombreux Francolins à double-éperon (Double-spurred Francolin, Pternistis bicalcaratus) grattant le sol en quête de nourriture, ou prenant un bain de poussière. Ce Francolin est l’un des moins colorés d’Afrique. Il est assez farouche, et on entend plus souvent son chant, crécerelle proche de celle des pintades, qu’on ne le voit. Question couleurs, nous nous sommes rattrapés avec le plumage nuptial des Euplectes Franciscains mâles (Northern red bishop, Euplectes franciscanus) qui n’avaient pas encore débuté la mue qui leur ferait perdre leur splendide robe rouge et noire.
Nous avons également rencontré une famille d’Irrisors moqueurs (Green wood hoopoe, Phoeniculus purpureus) , facilement repérés par leurs cris stridents, et des Piqueboeufs à bec jaune débarrassant Elands et Girafes de leurs tiques et autres insectes suceurs. La liste des autres oiseaux peut être trouvée sur Observado. Les plus intéressants étaient 8 Pintades de Numidie (Helmeted guineafowl, Numida peleagris), 3 Perruches à collier (Rose-ringed parakeet, Psittacula krameri), 10 Perroquets youyou (Senegal parrot, Poicephalus senegalus), 2 Guêpiers nains (Little bee-eater, Merops pusillus), 1 Martin chasseur du Sénégal (Woodland Kingfisher, Halcyon Senegalensis) et 10 vautours Charognards (Hooded vulture, Necrosyrtes monachus). Des photos de la plupart de ces espèces peuvent être trouvées sur notre site via la recherche par mot clé.
Lors de notre arrivée à Fathala, une quinzaine de jolis papillons prenaient le soleil sur le sol entorant notre tente. Après enquête, il s’agissait d’Hamanumida daedalus, dont le nom commun Anglais est Guineafowl butterfly, et pour lequel je n’ai pas trouvé de nom commun Français.
Après-midi et soirée du 28 Octobre : Après prés de 24 h dans la Réserve de Fathala, nous sommes repartis vers Kaolack, explorant les marigots ou autres étendues d’eau que nous connaissions ou découvrions depuis la route. Après une vingtaine de km, nous apercevions de notre voiture un couple de Bucorves d’Abyssinie (Abyssinian ground hornbill, Bucorvus Abyssinicus) auquel nous avons consacré plus d’une demi-heure d’observation.
L’observation des bucorves s’interrompit par l’envol de 2 acteurs. Mais ensuite, en ce milieu d’après-midi brulant, malgré nos recherches intensives, nous n’avons plus vu avant d’atteindre le marigot de Koutal d’autre oiseau significatif que de grands vols de Hérons garde-bœufs (Cattle egret, Bubulcus ibis) rejoignant leur dortoir. Dans la zone de Koutal nous avons observé le tableau fantomatiquede 12 Grandes aigrettes (Great egret, Ardea alba) se préparant à passer la nuit dans la roselière. Cet après-midi là, explorant un marigot bordant la route prés de Ndiaffate sur lequel nous avions précédemment observé de nombreux Dendrocygnes veufs (White-faced whistling duck, Dendrocygna viduata), Hérons Garde-beufs et autres limicoles, nous l’avions trouvé presqu’à sec, mais resplendissant du fait d’un magnifique tapis de fleurs.
C’est quelques minutes avoir visité le marigot de Koutal que, reprenant la route de Kaolack et longeant la « Salt Production and Shipping Area » de Kaolack », nous avons entrevu le long du contrefort Sud-Est de la digue de retenue de l’eau, lui même bordé par une petite étendue d’eau dans laquelle elles pataugeaient, les silhouettes de grands échassiers. On se situait à peu près à la hauteur du pittoresque village de Toubab Sanoukho, et c’était l’un des points où nous avions le plus souvent observé des cigognes noires les années précédentes. L’approche prudente de ces échassiers confirmait la présence de 27 cigognes noires (Black stork, Ciconia nigra) dont au moins 7 juvéniles ou immatures identifiés par l’absence de coloration rouge du bec et des pattes, associées àun Flamant rose (Greater flamingo, Phoenicopterus roseus), 12 Echasses blanches (Black-winged stilt, Himantopus himantopus) , et 9 Grandes aigrettes.
Malheureusement aucune des cigognes observées ne semblait porter de bague. Ce n’en fut pas moins une grande émotion d’en trouver 23 presqu’au terme de notre expédition.
Nous avons passé la nuit à Kaolack, bercés (si on peut le qualifier ainsi !) par les appels à la prière itératifs des nombreux muezzins de la ville.
Matinée du 29 Octobre : Avant de reprendre la route pour Somone, nous sommes retournés sur les deux derniers sites visités la veille.
Vers 8h nous n’avons cette fois vu aucun oiseau le long des digues de la saline industrielle de Kaolack.
Par contre, de 8h30 à 9h15 nous avons observé sur le marigot de Koutal 88 Dendrocygnes veufs (White-faced ducks, Dendrocygna viduata), 3 pélicans gris (Pink-backed pelican, Pelecanus rufescens) , 1 Balbuzard pêcheur en action de pêche comme3 Sternes Hansel (Gull-billed tern, Gelochelidon nilotica ) et 1 Cormoran à poitrine blanche (White-breasted cormorant, Phalacrocorax lucidus),8 Grandes Aigrettes,10 Vanneaux éperonnés (Spur-winged lapwing,Vanellus spinosus), sur le sable environnant 1 Cochevis huppé (Crested lark, Galerida cristata), et enfin, cerise sur le (petit !) gateau, le passage au vol de 12 Oies armées de Gambie (Spur-winged goose, Plectroperus gambensis). Mais pas de cigogne noire ce jour là !
Les yeux encore remplis de toutes ces images nous sommes rentrés à Somone.